COVID-19/INVALIDATION DU TDR PAR L’OMS : Le Bénin a mis la charrue avant les bœufs

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Le nombre de cas de malades du coronavirus au Bénin a été révisé. Cela fait suite à la non reconnaissance du Test de Diagnostic Rapide (Tdr) par l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms).
En effet, depuis l’apparition de la Covid-19 au Bénin le 16 mars, l’État béninois a développé une stratégie de riposte sanitaire en multipliant la mise en place de laboratoires et de centres de prise en charge dans tous les départements du pays. Ainsi, le gouvernement a fait l’option de deux types de tests de dépistage à savoir, le Test de Diagnostic Rapide (Tdr) qui consiste à rechercher dans le sang des anticorps attestant d’un contact avec le virus avec un résultat obtenu au bout de 10 à 15 minutes ; et le test de la Polymerase Chain Reaction (Pcr) ou “virologique” qui consiste à la recherche du matériel génétique c’est-à-dire de l’Arn du virus sur un prélèvement naso et/ou oropharyngé (gorge, nez, pharynx) dont le délai de manipulation pour l’obtention du résultat varie entre 3 à 6 heures pour les tests réalisés au Bénin.
Au détour d’un point de presse le mardi 19 mai dernier, le ministre de la santé Benjamin Houkpatin a fait savoir que « l’Organisation Mondiale de la Santé, organe mondial officiel en charge des questions sanitaires ne reconnaît pour le moment comme cas positifs confirmés que ceux issus des tests de Pcr ». De cette directive, l’Oms a rejeté purement et simplement les 13 170 Tests de Diagnostic Rapide (Tdr) réalisés. Ainsi, le Bénin passe désormais à la date du 19 mai 2020 de 339 cas confirmés à 130 cas, 57 guéris, 71 cas sous traitement et 2 décès.
Après analyse l’on est en mesure de se demander à quoi a servi concrètement le Tdr pratiqué sur 13 170 personnes. Avant l’application de cette méthode, le Bénin aurait pu authentifier le test auprès de l’Oms. Une démarche très simple qui aurait permis d’éviter ces gens de dérapage et de mieux orienter les ressources mobilisées. Cela dire que le gouvernement avait précipité les choses en mettant la charrue devant les bœufs. Cette situation doit servir de tremplin à l’exécutif pour plus de sérieux dans la riposte.

Wilfried AGNINNIN

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