DRAME DANS LA COMMUNE DE PERERE, Un cultivateur arraché d’un commissariat et charcuté

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DRAME DANS LA COMMUNE DE PERERE

Un cultivateur arraché d’un commissariat et charcuté

La scène s’est produite dans la commune de Pèrèrè le mercredi 21 novembre dernier. Pour avoir interdit au bouvier peulh de faire prêtre leurs troupeaux dans son champ de soja Moussa Chabi Yara a fini par être mis en pièce par un groupe de peulh.

Sentant sa vie menacée après avoir opposé un refus catégorique à certains bouviers peulh qui ont manifesté le désir de l’aider à faire la récolte dans son champ de soja, Moussa Chabi Yara est allé se réfugier au commissariat de police de la localité. C’est alors qu’un groupe de peulh avec à sa tête le chef de village d’Alafiarou, a pris d’assaut ce commissariat et ont pu sortir le cultivateur malgré la résistance des forces de l’ordre. Ainsi, à l’aide de gourdins et de machettes, ils ont pu achever le pauvre cultivateur qui a rendu l’âme devant le commissariat.

Ces peulh estiment que Moussa Chabi Yara serait l’auteur de la mort d’un des leurs avec qui il se serait battu la veille et dont le corps n’a pas été retrouvé. Donc, le cultivateur ayant eu vent de leur complot s’est d’abord réfugié chez le chef village de Sonnon qui appelé le commissaire à l’aide. C’est ainsi que le commissaire est allé ramener le cultivateur au commissariat. Mais avant de se rendre au commissariat pour commettre leur bavure, la horde a pris par la maison du cultivateur où ils ont tout saccagé.

C’est après que le corps du peulh a été retrouvé sans vie dans le champ de Moussa. Après l’examen du corps, le médecin aurait déclaré que le corps du peulh ne présente aucun signe de bagarre. Il aurait eu un saignement du nez. Selon le rapport reçu par directeur départemental de la police républicaine, Pacôme Anato, « avant que le cultivateur en question ne meurt, il a déclaré au commissariat la veille de sa mort qu’il était dans son champ, qu’il a reçu la visite d’un peulh qui lui a proposé de travailler avec lui dans son champ, de récolter le soja et en retour, ses bêtes viendront brouter les feuilles et autres, il paraît que c’est comme ça qu’ils ont l’habitude de faire. Ce qu’il a donc accepté mais le cultivateur a reçu la visite de deux autres qui voulaient aussi les mêmes services en quelques sortes. Mais de leur propos ça n’a pas plu à l’agriculteur et c’est de là qu’il leur a dit, non allez ailleurs moi je ne veux plus travailler avec vous et il les a laissé comme ça. Personne ne peut témoigner de ce qui s’est passé entre les bouviers. Même celui qui est mort là on ne sait pas s’il fait partie de ceux là qui étaient venus voir l’agriculteur. Est-ce les deux autres bouviers qui se sont entendu pour tuer leur troisième ? Ou l’agriculteur qui l’a tué ? On ne saurait le dire pour le moment ».

Pour le directeur départemental de la police républicaine, seules les enquêtes pourront édifier les uns et les autres encore que les deux mises en cause dans cette situation tragique ne sont plus de ce monde.

Deux personnes du groupe de peulhs qui a envahit le commissariat sont aux arrêts. Actuellement, le chef du village en question et les autres meneurs ont disparu. Un avis de recherche est lancé pour appréhender le chef de village afin qu’il réponde de ses actes.

Voilà donc, qui vient relancer la question du profil que doivent avoir les élus locaux au Bénin et l’Éternel conflits entre agriculteurs et éleveurs au Bénin.

Edouard ADODE 

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Comments

  • Hummm… Si les citoyens ne sont plus en sécurité avec la police républicaine, c’est très grave? Étaient-ce où quand les peulh arrachaient le cultivateur dans les locaux de la police? Devant eux, un homme a été charcuté jusqu’à perdre la vie… Ces policiers méritent aussi des punitions

    AOGA 24 novembre 2018 9 h 00 min Répondre

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