EDITO
Arifari Bako effrayé ?
Il y a de cela quelques jours, l’ancien ministre des affaires étrangères de l’ancien président Boni Yayi se prononçait sur l’actualité sociopolitique de son pays. Dans son analyse, l’honorable Arifari Bako a porté un regard critique sur la 8e législature de l’Assemblée Nationale à laquelle il appartient. Ainsi, l’homme qui a bénéficié de toutes les bonnes grâces du pouvoir de Yayi semble avoir du doute sur la légitimité de cette Assemblée nationale.
Même si Arifari Bako n’a rien dit d’étrange par rapport à ce qui constitue l’opinion de la plupart des béninois, le moment de sa sortie semble prouver les vrais motifs de ses déclarations. D’ailleurs l’on se pose des questions sur le silence dans lequel s’est mué l’élu de la première circonscription électorale depuis les élections du 28 avril dernier. Au moment où des voix s’élevaient pour condamner les circonstances dans lesquelles cette 8e législature est née, l’ancien ministre des affaires étrangères est resté muet ; et c’est après l’obtention du récépissé par son ancienne formation politique qu’il a jugé bon de se prononcer.
Alors, sachant le poids des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe) dans la 1ère circonscription électorale avec Idrissou Bako qui, lui est resté fidèle à son mentor Boni Yayi, c’est à croire qu’Arifari manifeste déjà une peur bleue face à la résurrection de ce parti qu’on croyait mort. Sa position mitigée sur la légitimité de la huitième législature semble être le signe de son malaise à être compté parmi les députés de cette Assemblée là. Ainsi, cela pourrait traduire le désir d’un retour du député vers son ancien maître afin d’échapper en son temps à la colère du peuple qui a manifesté son désaccord à ce parlement par un fort taux d’abstention à ces législatives.
Par conséquent, un mea culpa d’Arifari Bako dans les jours à venir ne surprendrait personne.
Edouard ADODE