EDITO : Ça panique!

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Ça panique!

Aux termes du nouveau code électoral et de la charte des partis politiques en vigueur au Bénin, plusieurs réformes sont notées dans le but d’assainir efficacement l’univers des partis politiques qui dans un passé récent était composé de plus de 200 formations. Ainsi, après quelques mois de mise en application de ces lois, on note un éclaircissement du paysage politique qui désormais ne compte qu’une douzaine de partis politiques officiellement reconnus. Même si pour le moment, la vision du législateur est encore loin d’être atteinte, il est quand même clair qu’un grand pas a été franchi puisque d’une kyrielle de clubs électoraux, le Bénin tend vers la création de grands partis politiques d’envergure nationale.

Cependant, certaines exigences du code électoral semblent remettre en cause certains principes de la gouvernance locale au Bénin, et empiétent sur l’esprit de la représentativité de certains élus. Au nombre de ces normes, on peut déjà citer l’exigence de 10% des voix à obtenir au plan national par chaque parti aux prochaines élections municipales et communales avant d’espérer participer au partage des sièges dans chaque commune. Ainsi donc, il n’est plus question pour un parti politique d’avoir uniquement des élus dans une seule commune bien que ces élections visent à élire les dirigeants au niveau des arrondissements et des communes.

Alors, face à cette exigence légale, les petites formations politiques qui ont quand même une existence formelle, sentent déjà l’épée de Damoclès plané sur leur tête par rapport à leur participation à ces joutes du 17 mai prochain. Puisque pour l’heure, il est déjà difficile pour ces partis de réunir les dossiers de plus de 6 000 candidats malgré toutes les facilités que le gouvernement accorde aux éventuels postulants.

D’ailleurs, certaines de ces formations jettent déjà l’éponge pour ne pas se faire tourner en dérision face aux géants de la mouvance qui raflent tout sur leur chemin. Alors, pour le reste de ces petites formations qui continuent de se donner un courage indien, elles sont partagées entre doute et honte avec nombreuses nuits blanches pour leurs leaders qui ne savent plus à quel saint se vouer.

Au demeurant, il est désormais clair que cette exigence légale ne semble pas être adaptée aux élections de proximité malgré sa pertinence. Alors, elle doit être revue pour être appliquée à l’échelle des communes en ce que concerne les élections de proximité à l’instar de celles du 17 mai prochain.

Edouard ADODE

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