Edito: Droit de réponse de l’He Nassirou Bako-Arifari

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EDITO

Droit de réponse de l’He Nassirou Bako-Arifari

Suite à notre éditorial du lundi 7 octobre dernier, intitulé « Arifari Bako effrayé ?», l’He Nassirou Bako-Arifari a souhaité exercer son droit de réponse conformément aux dispositions de l’article 33 du code de l’information et de l’article 3 du code de déontologie de la presse béninoise. L’ensemble de l’équipe du quotidien Daabaaru tient à présenter ses sincères excuses à l’honorable Nassirou Bako-Arifari ainsi qu’à tous ses lecteurs. Nous vous proposons l’intégralité du courrier que nous avons reçu. Lisez plutôt

Daabaru Réponse

Cotonou, le 8 octobre 2019

À
monsieur le Directeur de Publication de Daabaru

Objet: Droit de réponse

Monsieur le Directeur de Publication,

Conformément aux dispositions de l’article 33 du code de l’information et de l’article 3 du code de déontologie de la presse béninoise, je vous adresse ma réponse à votre publication, sous la forme d’un éditorial intitulé « Arifari Bako effrayé ?».

J’ai toujours salué l’initiative de la création de votre organe d’informations dans le septentrion de notre pays et surtout l’endurance de ses responsables, qui continuent vaille que vaille à animer le journal.
Je vous ai toujours suivi avec attention tout en encourageant vos efforts de professionnalisme. Il peut arriver qu’il y ait quelques erreurs, mais vous devez continuer par approfondir cette quête permanente de professionnalisme, afin d’éviter des dérapages.
Dans l’éditorial intitulé « Arifari Bako effrayé? » de votre livraison en date du 07 Octobre 2019, sous la plume de M. Édouard ADODE, vous avez écrit que je me suis prononcé sur l’actualité nationale. Faux et archi-faux!
En effet, depuis l’installation de la 8eme législature de l’Assemblée nationale, je n’ai ni écrit un article, ni accordé une quelconque interview à un organe de presse, encore moins faire un point de presse, animer une conférence de presse ou publier même un communiqué de presse. Je pense qu’il s’agit là des formes classiques pour un acteur politique de se prononcer sur l’actualité nationale. Rien de tout cela. Alors, vous avez écrit sans vous informer au préalable. Les révolutionnaires nous ont enseignés que, « qui n’a pas fait l’enquête n’a pas droit à la parole ». Première erreur!
Deuxième erreur, vous avez fait des insinuations relativement au choix du moment de ma sortie, qui coïnciderait avec l’obtention du récépissé légalisant le parti FCBE. Non, monsieur le journaliste, il n’y a aucun lien. Pour votre gouverne, je vous informe, que j’ai été invité et chargé de faire une communication à un séminaire parlementaire, donc devant mes collègues députés, en tant qu’enseignant-chercheur en Sociologie politique à l’Université d’Abomey-Calavi. C’est donc ès-qualité que j’ai écrit et donner ma communication. Le séminaire s’est déroulé à Benin Royal Hotel de Cotonou, les 19 et 20 Septembre 2019, à l’initiative de l’Assemblée nationale et de la Fondation néerlandaise NIMD, dont la mission est la promotion de la démocratie multipartite. C’est donc deux semaines après le séminaire, qu’il a plus à un journaliste du quotidien « Fraternité » d’en faire la « Une » d’une de ses livraisons, en l’occurrence le numéro 4960 du mercredi 02 octobre 2019. Par la suite, les réseaux sociaux et d’autres organes de presse s’en sont saisis pour des commentaires et mêmes pour de nouvelles publications, donnant ainsi une ampleur à la communication académique, qui a surpris même son auteur. Il s’agit donc d’un exercice académique récupéré et traité de manière partielle par la presse et qui est antérieur à la délivrance du récépissé au parti FCBE, dont je salue au passage la légalisation. Vous m’auriez appelé pour des précisions, que vous n’auriez pas écrit votre éditorial dans les termes utilisés et auriez évité cette deuxième erreur.
Enfin, vous avez parlé de « frayeur », parce que je me serais prononcé après l’obtention par les FCBE de leur récépissé. Puisque ma communication est antérieure à ce fait, alors, où se trouve l’objet de la frayeur? C’est votre troisième erreur.
Évitons donc les amalgames et les procès d’intention ! Même le libre commentaire d’un journaliste doit être fondé sur des faits avérés et non sur des imputations.
Sur le volet politique, sachez que je n’aime pas la polémique gratuite. Mais, je vous invite à méditer cette affirmation: « Le tigre ne proclame sa tigritude, il saute sur sa proie et la dévore », a dit l’écrivain Nigerian, Prix Nobel de Littérature, Wolé Soyinka. Tenez cette leçon pour la suite!
Pour terminer, je vous encourage tout simplement à poursuivre vos efforts à plus de professionnalisme pour continuer par bien nous informer. Vous faites du bon travail en général et essayez de maintenir le cap!
Cordialement,
Nassirou Bako-Arifari, Maître de Conférences en Sociologie Politique,
Université d’Abomey-Calavi.

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