EDITO
Encore une plénière de trop?
Le président Adrien Houngbédji a une fois encore convié ce jour ses pairs pour la poursuite des pourparlers afin trouver le consensus pour donner la chance à tous les partis politiques ayant manifesté le désir d’aller aux prochaines élections législatives d’être dans la course. Ainsi, après les échanges infructueux du jeudi et du vendredi dernier, les députés vont se retrouver à nouveau à l’hémicycle pour penser aux moyens de sortie de crise.
Cependant, au vue des déclarations faites par les députés du Bloc de la Majorité Parlementaire le vendredi dernier, on n’est en droit de se demander pourquoi encore une plénière ce jour.
Certes, le vu des partis laissés sur le carreau du fait de l’application des nouvelles lois législatives, est que le consensus soit trouvé. Mais, la position tranchée des uns et des autres complique davantage la situation. Car apparemment, nul ne veut faire de concessions de peur de perdre certains avantages.
Bien qu’il y ait de nouvelles propositions qui semblent être faites pour sortir définitivement de l’impasse, le Bmp qui a actuellement le vent en poupe est loin de céder pour permettre au consensus d’être trouvé. De même, certaines exigences de la minorité parlementaire semblent s’écarter du réalisme.
D’ailleurs, plusieurs analystes voient déjà l’échec total des négociations. Le constitutionnaliste Joël Aïvo a même commencé par chanter déjà le requiem du consensus tant recherché. Pour le professeur de droit, le vin est déjà tiré.
Alors, en attendant peut-être la dernière chance de ce jour, le peuple garde les doigts croisés et reste suspendu aux lèvres des députés qui ont sûrement la clé de l’énigme à mettre dans le jeu pour étonner le monde. Dans le cas contraire, cette plénière est tout simplement une plénière de trop.
Edouard ADODE