ÉDITO : La culture à double vitesse?

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Depuis l’avènement du pouvoir de la rupture, le secteur culturel connaît de grandes réformes surtout en ce qui concerne la gestion de la chose culturelle. Ainsi, le gouvernement de Patrice Talon à travers le Fonds des Arts et de la Culture (Fac) autrefois connu sous le nom du Fonds d’Aide à la Culture a opté pour une politique culturelle qui vise la gestion optimale des ressources publiques à mettre à la disposition des acteurs culturels.
Alors, le gouvernement béninois ne pense plus éjecter de l’argent dans la culture sans résultats qui assurent plus de visibilité au Bénin. Cette nouvelle vision que porte Gilbert Déou Malè directeur du Fac considère l’artiste comme un créateur de richesse à partir de son art et non un éternel mendiant qui vit aux dépens des subventions de l’État. Bien que le Fac n’ait renoncé à ses actions sociales à l’endroit des acteurs culturels en situations pénibles, il se refuse d’être le fonds de retraite des artistes. Par conséquent, priorité est donnée aux projets pertinents venant des acteurs culturels sans aucune considération subjective avec obligation de résultat et reddition de compte faite aux bénéficiaires sous peine de poursuites judiciaires.
Mais cette nouvelle dynamique en vogue au niveau de l’épine dorsale de la culture béninoise semble être à l’antipode des aspirations des acteurs du monde culturel pour qui un grand robinet vient d’être bouché. Puisque la plupart des acteurs du secteur continuent de voir dans leur tête le Fonds d’Aide à la Culture tandis que l’organe de gestion travaille selon la philosophie du Fonds des Arts et de la Culture.
Un véritable amalgame qui jette le froid sur les relations entre les deux parties. Par conséquent, Déou Malè est vu comme un adversaire des artistes qui ont du mal à s’adapter à cette nouvelle vision.
Du Fac au Fac, Gilbert Déou Malè a encore du pain sur la planche. Il doit donc redoubler d’efforts dans la rééducation de ses pairs à travers des tribunes de vérité dans toutes les langues.

Edouard ADODE

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