EDITO : Le vain vœu !

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La classe politique béninoise et même les acteurs de la société civile avaient émis le vœu de l’instauration d’une cour des comptes pour plus de traçabilité dans les finances publiques. Ce vœu concrétisé en 2019 par le vote et l’adoption d’une nouvelle constitution a du mal à être mis en vigueur. Un constat qui fait douter de l’impartialité de l’esprit de la nouvelle loi fondamentale.

Longtemps souhaité par les acteurs de la société civile, les parlementaires ont depuis un an institutionnalisé la cour des comptes au Bénin. Dans les faits, ce n’est nullement encore une réalité en raison de certains constats que déplorent les organisations de la société civile. Beaucoup estiment que le Bénin n’est pas encore prêt à amorcer ce virage.
Des faits qui contrastent avec la volonté politique d’instaurer la cour des comptes, on retient notamment la non adoption de texte sur son fonctionnement mais aussi et surtout le maintien des dotations budgétaires pour la chambre des comptes dans le budget de la cour suprême. A cette allure, la matérialisation de cette volonté pourrait ne pas être une priorité surtout que la présidentielle pointe à l’horizon et cristallise les attentions.

Le Bénin, mauvais élève de la sous-région en matière d’instauration et de mise en œuvre de la cour des comptes, devra quitter la zone rouge comme l’ont recommandé et suggéré au chef de l’Etat, des responsables d’organisation de la société civile conformément à l’article 68 du traité de l’Uemoa du 10 janvier 1994.
Qu’on le veuille ou non, elle est érigée au rang de institutions de la République et consacrée comme l’institution supérieure de contrôle des finances publiques.

Spéro A. AKOVOGNON

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