ÉDITO : Les enjeux de 2020

4 ans ago | Written by
13 800 vues
0 0

ÉDITO

Les enjeux de 2020

L’année 2020 sera le début d’une nouvelle ère politique au Bénin. Puisque les grandes réformes électorales seront effectivement mises en œuvre. Ainsi, au cours de cette année les béninois seront appelés à choisir leurs élus locaux, communaux et municipaux.

Même si l’exercice en lui-même n’a rien de particulier puisque le Bénin n’étant pas à ses premières élections communales et municipales ; compte tenu de certains enjeux politiques liés à ces joutes, elles revêtent un caractère spécifique.

Alors, ces élections comportent de grands enjeux qui font déjà courir les politiciens de tous bords bien que les campagnes électorales soient bien loin d’être lancées. C’est le branle bas dans tous les quartiers généraux des partis surtout au niveau des partis de la mouvance. On calcule, on négocie, on démissionne et on multiplie descentes et actions. Le jeu en vaut vraiment la chandelle!

Le premier enjeu majeur de 2020, est que les prochains élus locaux, communaux et municipaux auront un mandat transitoire de 6 ans afin de déboucher sur les élections générales de 2026. Donc c’est une opportunité de briguer cet mandat exceptionnel de six ans au lieu de 5 comme par le passé. L’autre enjeu très important de 2020, est le poids politique des prochains maires qui joueront un rôle déterminant dans la validation de la candidature des prochains prétendants à la magistrature suprême du Bénin. Puisque désormais selon les dispositions de la nouvelle constitution et du code électoral en vigueur au Bénin, la signature des maires et des députés comptent beaucoup pour les candidatures aux l’élections présidentielles à partir de 2021. Donc, la signature d’un seul maire coûtera très chère dans les jours à venir.

Par conséquent, ces élections de 2020 paraissent très déterminantes surtout pour l’opposition au vue de la configuration actuelle de l’Assemblée Nationale qui est pour l’heure totalement acquise à la cause du chef de l’État Patrice Talon. Ainsi donc, dans ce contexte où aucune signature de député n’est envisageable pour une candidature de l’opposition en 2021 sauf en cas de séisme politique, l’opposition doit forcément batailler dur pour avoir le maximum de maires pouvant valider ses tickets pour 2021. C’est là le grand défi de 2020 pour les Fcbe de Paul Hounkpè et la Fcdb de Toleba, seuls partis de l’opposition légalement reconnus.

Dans ce jeu politique où les enjeux sont de taille, la bataille sera rude dans toutes les circonscriptions électorales même entre les partis qui se réclament de la mouvance présidentielle. C’est l’heure de véritables combats de gladiateurs où tous les coups seront permis!

Edouard ADODE

Article Categories:
A la une · Editorial

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Daabaaru