EDITO
Que fera désormais le parti Reso Atao ?
C’est désormais clair, le président du parti Reso Atao, l’honorable Mohamed Atao Hinnouho est condamné à six ans de prison ferme et à trois milliards de dommages et intérêts à verser à l’Etat. Ceci en dépit de la déclaration d’adhésion au bloc de la dynamique républicaine, faite par son parti à la veille de cette condamnation.
Maintenant que le droit a été dit, le Reso Atao doit réagir. Car, à voir la vitesse à laquelle ce parti est revenu dans le giron de la mouvance, tout porte à croire que c’était bien à dessein. Mais voilà que les choses n’ont pas été comme souhaité. Il faut alors la réponse du berger à la bergère. Aujourd’hui les yeux sont rivés sur ce dossier. Si la justice prononçait un verdict contraire à celui qu’elle a prononcé, elle aurait confirmé ce que pensent certaines mauvaises langues à son sujet.
Le Reso Atao gagnerait plus en crédibilité, s’il restait ferme sur sa position d’opposant. Car, il aurait suscité assez d’empathie du côté du peuple qui, pourrait croire à une chasse aux sorcières. Et ainsi, il pourra bénéficier des actions de l’opposition pour clamer son innocence, comme elle a d’ailleurs commencé au début de cette affaire de faux médicaments.
Cette adhésion maladroite du Reso Atao confirme d’ailleurs son aveu des faits qui sont reprochés au président Atao Hinnouho.
Que faire donc dans de telle situation ?
Celui qui est à terre n’a plus peur de tomber, a-t-on habitude de dire. Alors, une fois que le vin est tiré, il sera honorable que le Reso Atao revienne sur ses pas, c’est-à-dire fait machine arrière pour estimer avoir la faveur du peuple pour les prochaines élections législatives, même si son leader Mohamed Hinnouho ne pourra plus être présent pour ces joutes qui s’annoncent déjà avec beaucoup d’incertitudes.
Edouard ADODE
