Le dépôt des dossiers de candidature à l’élection présidentielle prochaine au Bénin, a révélé tout l’amateurisme et le manque de préparation des forces de l’opposition. Les nombreuses dénonciations au sujet du contenu de la constitution du 1 novembre 2019, n’ont point empêché les ténors de se conformer aux dispositions de ladite loi. Des actes qui contrastent avec leur ligne défensive et qui indiquent clairement qu’ils ont été poussés jusqu’à leur dernier retranchement. La composition du ticket présidentiel par les différentes forces de l’opposition, est le signe de l’acceptation des lois électorales fortement critiquées.
La ruse, propre au régime a été utilisée pour en arriver là. Les nombreuses candidatures issues d’une même formation politique sont en effet, l’application de la thérapie de la ruine applicable en politique pour déstabiliser son adversaire. Les suspensions des audacieux s’enchaînent créant ainsi des frustrés. La ruine de ces formations politiques est amorcée, et pourrait être inévitable au fur et à mesure que la thérapie de la destruction progressive s’intensifie. Le piège est dense.
La férocité des adversaires, la division des forces en présence et la banalisation des lois électorales, sont autant de faits qui ont contribué à anéantir les ambitions politiques de l’opposition au régime en place. C’est de bonne guerre en politique, de tendre un piège pour amoindrir les chances de réussite à son adversaire. Le jeu en vaut la chandelle, dit-on.
S.A.A
