A l’avènement du pouvoir de la rupture, le Président Patrice Talon a promis œuvrer pour une presse libérale. Un message qui a, en son temps, donné un bel espoir à tous les acteurs de la presse nationale. Puisque les acteurs de la presse béninoise rêvaient de plus de liberté pour titiller les grandes nations à l’arrivée de Patrice Talon malgré le fait que cette presse était déjà citée en exemple en Afrique.
Mais après quatre années de rupture, la presse béninoise est presque sous talon. Puisqu’avec les derniers classements de Reporter Sans Frontière, le Bénin ne fait que dégringoler perdant ainsi son aura d’antan. Une situation qui s’empire au fil des ans avec plus de lois qui musellent les journalistes et installent une peur permanente dans le rang de ces hommes et femmes qui en réalité sont la voix du peuple. Ainsi, les délits de presse qui autrefois étaient dépénalisés sont devenus l’épée de Damoclès qui plane sur la tête de quiconque ose se montrer outrecuidant dans le métier.
La fermeture des chaînes de télévisions et radios qui semblent être acquises à la cause de l’opposition ou qui tentent de donner la parole à tous les bords politiques, se présente comme l’asphyxie progressive et à grande enjambée de cette presse qui se veut libre.
Par conséquent, la liberté de presse qui est l’essence même de la démocratie est totalement foulée au sol au nom d’une presse responsable. La liberté est donc devenue un mythe au Bénin pour les journalistes béninois pour qui le bon vieux temps est meilleur qu’au temps présent.
Il est déjà bien que le ministre en charge de la communication Alain Orounla reconnaisse cette situation qui n’honore guère le Bénin ; et ait promis œuvrer pour que la presse béninoise retrouve ses lettres de noblesse. Ainsi, Talon aurait réussi à faire sortir la presse béninoise du dessous des talons.
Edouard ADODE