EN MISSION D’OBSERVATION DES LÉGISLATIVES PROCHAINES AU BÉNIN : La juge Jennifer Brunner salue le travail de la Cbdh

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La juge à la Cour Suprême (Cs) de l’Ohio, aux États-Unis Jennifer Brunner, salue le travail qu’abat la Commission Béninoise des Droits de l’Homme (Cbdh). C’est à l’occasion de son assistance bénévole à la Cbdh en août 2022 à Cotonou. Cette assistance s’inscrit dans le cadre de l’activité Advancing Rights in Benin (Arb), financée par l’Usaid et mise en œuvre par l’Association du Barreau Américain, à travers l’Initiative « Etat de Droit » (Aba Roli). En mission d’observation des élections législatives de janvier 2023 au Bénin, la juge Jennifer Brunner a fait savoir que la Cbdh est un allié de taille pour le peuple béninois. Voici l’intégralité de ses appréciations.

Wilfried AGNINNIN

En août 2022, je me suis rendue à Cotonou, au Bénin, pour fournir une assistance bénévole à la Commission Béninoise des Droits de l’Homme (CBDH) dans le cadre de l’activité Advancing Rights in Benin (ARB), financée par l’USAID et mise en œuvre par l’Association du Barreau Américain, à travers l’Initiative « Etat de Droit » (ABA ROLI). Le but de ma visite était d’aider la CBDH à établir des procédures standard et des règles écrites pour mieux recevoir, gérer et répondre au nombre croissant de plaintes relatives aux droits de l’homme déposées par un nombre grandissant de citoyens sollicitant les services de la Commission, surtout depuis l’ouverture de six centres de ressources régionaux.

En vertu de la loi qui la régit, la Commission a pour mission de promouvoir et de protéger les droits de l’homme sur l’ensemble du territoire de la République du Bénin. La mise en place des nouveaux centres régionaux a donc été une réalisation majeure de la Commission, qui lui a permis d’obtenir le statut international « A”, en tant que commission nationale des droits de l’homme. Pendant mon séjour au Bénin, j’ai passé du temps à observer le traitement des plaintes dans un bureau régional situé en dehors de Cotonou. J’ai vu des citoyens béninois qui cherchaient de l’aide pour des préjudices et des injustices, et qui ont été accueillis par une Commission à l’écoute de leurs besoins. Les commissaires sont dévoués à un service de qualité et comprennent qu’un bon service équivaut à la confiance du public dans ce qu’ils font.

Les plaintes que j’ai observées concernaient des allégations diverses, notamment liées à des litiges domaniaux, des cas de viol et de harcèlement sexuel, des litiges liés à l’emploi, ou l’albinisme…

Les plaintes ont été traitées par des équipes composées de deux commissaires dans différentes salles du centre de ressources local, le personnel enregistrant les informations relatives aux plaintes au fur et à mesure de leur présentation. J’ai été impressionnée par la compassion des commissaires, mais aussi par leur objectivité et leur fermeté, lorsqu’ils conseillaient les plaignants sur les prochaines étapes, telles que le dépôt d’une plainte auprès du Procureur afin que la Commission puisse effectuer un suivi. J’ai vu le soulagement sur le visage de nombreux plaignants, car ils étaient écoutés et leurs besoins et préoccupations étaient pris en compte. Cela m’a permis de découvrir comment la Commission fonctionnait à son niveau le plus essentiel. J’ai l’impression générale que le travail de la Commission Béninoise des Droits de l’Homme est extraordinaire. L’attention et le dévouement de ses commissaires et de son personnel sont authentiques.

La Commission a été guidée par un leadership exceptionnel, et les bons rapports entre ses dirigeants ainsi que le respect de son personnel et de tous les Béninois sont évidents et ont sans aucun doute contribué à ses rapides succès. Alors que la Commission fait face au prochain défi que constitue l’élection de nouveaux commissaires dans un peu plus d’un an, elle mettra en œuvre des mesures pour institutionnaliser ses progrès et ses acquis et pour assurer son existence sur le long terme. J’ai recommandé trois solutions à court terme pour aider la Commission à renforcer ses capacités et son service au peuple béninois – l’accès au transport avec des voitures fournies par l’État pour atteindre personnellement toutes les régions du pays et pour commencer le travail d’examen de la situation des prisonniers béninois, plus d’améliorations informatiques pour une plus grande efficacité et un plus grand rayon d’action, et un projet pilote, mené en collaboration avec l’Association des Femmes Avocates, dans le but de lutter plus efficacement contre la violence basée sur le genre.

Le travail d’ABA-ROLI ici a eu beaucoup d’impact et a été salutaire et j’ai eu le privilège d’observer et d’interagir avec la Commission Béninoise des Droits de l’Homme. J’ai l’impression qu’il y a ici un peuple menant les luttes de nombreuses personnes dans le monde, mais qui a un allié spécial en la CBDH pour les aider collectivement, en tant que citoyens de leur pays, à travailler plus efficacement dans le sens de la réalisation des droits de l’homme.

L’activité ARB mise en œuvre par ABA-ROLI est une initiative soutenue par l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID) qui travaille avec la CBDH afin de fournir des formations, de l’assistance technique, de réaliser le déploiement d’agents des droits de l’homme dans six régions et d’apporter du soutien à l’accréditation internationale.

 

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