EN RÉPONSE AU PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT SUR L’AFFAIRE STEVE AMOUSSOU : «La liberté d’expression s’étend à tous les citoyens, (…). Il faut donc éviter l’amalgame», défend Richard Boni Ouorou 

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Dans un entretien accordé au confrère Dônklam Abalo et Aguiar, le porte-parole du gouvernement béninois Wilfried Léandre Houngbédji a fait savoir que la liberté d’expression est un droit accordé aux acteurs de la société civile et aux professionnels des médias dans l’exercice de leur métier. Mais, dans le cas des activistes politiques au rang desquels il classe le « Frère Hounvi » connu pour ses chroniques acerbes contre le gouvernement Talon, ce principe pourrait avoir des limites au regard de la qualité des propos souvent durs et mensongers de ce dernier. Ainsi, pas d’accord avec cette intervention du porte-parole du gouvernement, le politologue Richard Boni Ouorou et Président du mouvement Libéral a, à travers une publication sur sa page Facebook, défendu que la liberté d’expression est un droit fondamental qui s’étend à tous les citoyens y compris les activistes politiques. 

Voici l’intégralité de sa position sur ce sujet. 

Samira ZAKARI

Cher Léandre Houngbedji,

je tiens à souligner que la liberté d’expression est un droit fondamental protégé par de nombreuses constitutions et instruments internationaux et que la liberté de la presse attribuée aux journalistes est formulée sur le continuum de la liberté d’expression. Il faut donc éviter l’amalgame. Cette liberté ne se limite donc pas aux journalistes, mais s’étend à tous les citoyens, y compris les activistes politiques.

Il est important de distinguer entre la critique légitime, qui est essentielle dans une démocratie, et les discours diffamatoires ou haineux. Cependant, restreindre la liberté d’expression sous prétexte de protéger votre patron et certaines personnes des critiques pourrait nuire au débat public et à la responsabilité démocratique.

Les activistes politiques jouent un rôle crucial dans le dynamisme d’une société en mettant en lumière des points de vue souvent négligés. Bien sûr, cela doit être fait de manière responsable. Toutefois, limiter leur expression sous prétexte qu’ils représentent un bord politique pourrait poser des risques pour la pluralité des opinions et le contrôle citoyen nécessaire envers les gouvernants.

Il est essentiel de trouver un équilibre qui permette de protéger les individus contre la diffamation tout en garantissant un espace suffisant pour le débat et la critique, qui sont des éléments vitaux de toute démocratie.

Je vous invite donc cher Léandre à éviter l’amalgame, la confusion et à faire preuve de responsabilité dans le rôle très important qui vous est confié.

Prenez soin de vous cher ami et excellente semaine.

Boni Richard Ouorou

Président mouvement libéral Bénin

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