ENSEIGNEMENT PRIMAIRE À OUIDAH : Des écoliers entassés dans des salles telle une boîte de petits pois  . Le bureau Ape de l’Epp Bazounkpa crie à l’aide

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Les enseignants de l’École Primaire Publique (Epp) de Bazounkpa, dans l’arrondissement de Pahou, commune de Ouidah, vivent un véritable chemin de croix. Pour une seule classe, ces derniers se retrouvent à encadrer au moins 100 écoliers. Suite à ce constat, l’Association des Parents d’Élèves (Ape) de l’Epp Bazounkpa a tenu une Assemblée générale le samedi 7 octobre 2023, afin d’évaluer la situation pour trouver des alternatives. Le personnel enseignant et les autorités locales, se sont joints à l’Ape pour lancer un Sos au gouvernement en vue de renverser la tendance.

À l’Epp Bazounkpa, ce ne sont pas les infrastructures immobilières et mobilières qui posent problème, mais plutôt la pénurie d’éducateurs. L’école dispose de 18 salles de classes pour seulement un groupe pédagogique. «Nous avons 600 écoliers pour un seul groupe pédagogique. Nous avons des salles de classes en forme, nous avons du mobilier. Le seule chose qui nous manque c’est l’enseignant», s’est plaint Gustave Avocetien, le Secrétaire Général du bureau Ape. Des propos soutenus par le Vice-président de l’association Delphin Lantefo qui a expliqué que « nous avons des classes avec 150 écoliers et 120 ailleurs. Les enseignants sont débordés ».

Les instituteurs se joignent au bureau Ape pour décrier cette situation, qui n’est pas du genre à faciliter l’apprentissage. Les apprenants en surnombre, peinent à se concentrer lors des cours. C’est du moins, ce qu’il faut retenir des propos de l’enseignante Sètondji Gangbon. « Nous sommes encore au début mais on a déjà 93 écoliers dans la classe. Vraiment c’est pas facile. Les écoliers ont du mal à suivre. On a besoin d’enseignants», s’est-elle confiée. « Nous avons tout ce qu’il nous faut. Si l’État peut nous aider à créer un autre groupe, ce sera bien. J’ai demandé l’extension et je crois que c’est chaque 2 ans. L’État va nous aider» , a affirmé la Directrice Sylvie Aniambossou toute confiante.

En attendant la réaction des autorités chargées de l’éducation, les parents d’élèves pensent au recrutement d’enseignants communautaires pour désengorger les classes surpeuplées.

BYF

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