La flambée des prix des produits alimentaires est une actualité qui suscite de vive réaction au sein de la population béninoise. Pour justifier cette hausse des prix, certains chefs d’entreprises et commerçants pointent du doigt la réforme des factures normalisés. Une situation qui n’est pas vraie selon les responsables de la Direction Générale des Impôts (Dgi) qui n’ont pas tardé à réagir. Invité le mardi 21 décembre 2021 sur la chaîne de télévision Canal 3 Bénin, le Directeur Général Adjoint des Impôts (Dgai) Justin Agbikossi a apporté un démenti formel à cette rumeur qui court les rues tout en précisant qu’il s’agit de l’indélicatesse de certains chefs d’entreprises. Selon ses propos rapportés par Banouto, « la réforme des factures normalisées n’induit aucune charge supplémentaire. Ce sont des chefs d’entreprises indélicats qui utilisent ce prétexte pour escroquer les consommateurs ».
A cet effet, il invite la population à la vigilance tout en exhortant les usagers à accompagner la Dgi à combattre l’escroquerie dont ils sont victimes. Les dénonciations peuvent être faites sur une application mobile nommée Mecef téléchargeable sur Play store.
Par ailleurs Justin Agbikossi a, au cours de son entretien, rappelé les avantages liés aux réformes des factures normalisées. Selon lui, les factures normalisées permettent de sécuriser les taxes Tva que les citoyens paient à chaque achat de bien et de service sur le marché. « Elles permettent de déjouer certains comportements maladroits observés chez certains chefs d’entreprise », a-t-il ajouté. Il a également souligné un autre avantage qui est celui de l’assurance du reversement des Tva au trésor public.
Concernant les entreprises, « l’adoption de la facture normalisée améliore la gouvernance financière et renforce la sécurité juridique des transactions des entreprises » a laissé entendre le Dgai tout en ajoutant que l’adoption de la facture normalisée permet de rendre « plus attractif l’environnement des affaires ». Elle permet d’accompagner la bonne gouvernance des entreprises, d’assainir le jeu de la concurrence entre contribuables et d’améliorer les relations de ces contribuables avec l’administration fiscale. Il a, pour finir, mentionné que « tout ceci permet à l’Etat de mobiliser les ressources conséquentes pour les œuvres de développements ».
Adéniyi Gildas AFFOUDA (Stg)