FESTIVAL DES ARTS GRIOTIQUES AU BÉNIN
Les griots Ouest africains en démonstration à Parakou
L’Institut Français de Parakou, a servi de cadre le mardi 09 avril dernier, au lancement officiel de la troisième édition du Festival des Arts Griotiques (Fag) du Bénin. C’est une initiative du promoteur culturel Séidou Barassounon qui vise à créer un cadre d’échange et de partage d’expérience en art oratoire. Une fois de plus, plusieurs griots de la sous-région venus du Mali, Burkina-Faso, Guinée, Niger et du Nigeria et évidemment du Bénin vont se mesurer durant trois jours en oralité ancestrale à travers les arts griotiques. Les hostilités ont été lancées par une conférence de presse.
Wilfried AGNINNIN (Stg)
Un public attentif, devant un conférencier averti des arts griotiques sur un thème révélateur. Simon Séro Koto puisque c’est de lui qu’il s’agit a tenu en haleine les participants pendant plus de deux heures d’horloge. Dans une salle décorée au couleur de la culture griotique, le public a massivement effectué le déplacement pour vivre en directe les différentes démonstrations des festivaliers venus de la sous-région ouest africaine.
Le conférencier en s’appuyant sur le thème inaugural intitulé « rôle et place des griots dans la société », a parcouru tous les contours d’un orateur griotique. Dans sa présentation, Simon Séro Koto a fait savoir que les griots sont des personnes qui chantent les louanges d’une famille, d’un peuple ou d’une personne. Selon lui, le griot a un rôle complexe et la portée de leurs paroles est pleine de sens.
Pour le promoteur du Festival des Arts Griotiques (Fag) du Bénin Séidou Barassounon, ce festival s’inscrit dans un cadre d’échange en oralité ancestrale liée aux griots de communication de l’histoire. L’innovation de la troisième édition selon lui, est la caravane des griots à cheval accompagnés de leurs instruments à travers la ville de Parakou.
Les participants auront droit à trois nuits de prestations griotiques sur le podium de l’esplanade de la radio Deeman à Parakou. Des ateliers de formation en art griotique à l’intention des passionnés de cet art au centre de sauvegarde du patrimoine griotique Barakparou à Amawignon. C’est une satisfaction pour la participante Adjaratou Djabaté venue du Burkina-Faso et présidente de l’association griotique de Bobo-Dioulasso. Selon le conseiller à la culture du maire de Parakou, Marcel Orou Fico, c’est une fierté de voir la sous-région réunir dans la cité des Koburu pour promouvoir la culture de l’art oratoire. Il a, pour finir, affirmé le soutien de la municipalité de Parakou à accompagner l’événement.
Il faut rappeler que, le festival prend fin le jeudi 11 avril prochain sur le thème « dialogue interculturel et de cohésion sociale pour la paix ».