Les mardi 5 et mercredi 6 mars 2024, une soixantaine de journalistes venus de différents médias publics et privés du Bénin étaient en atelier à Bohicon. Organisé par le projet de Renforcement des Systèmes de Surveillance des Maladies (Redisse), cet atelier s’inscrit dans le cadre des activités de communication et de sensibilisation prévues par le projet à l’intention des professionnels des médias. Pendant les deux jours de travaux, les participants ont été outillés sur la gestion des urgences de santé publique et ont eu droit au bilan des différentes réalisations du projet dans une approche One Health.
Samira ZAKARI
Renforcer les capacités des médias sur la gestion des urgences de santé publique et présenter les grandes réalisations des activités du projet Redisse, c’est l’objectif de cet atelier de formation. Il a réuni des rédacteurs en chef, chefs desk environnement et santé d’une trentaine d’organes de presse.
Dans son mot d’ouverture, le vice-président de l’Union des Professionnels des Médias du Bénin (Upmb) Hervé Prudence Hessou a salué cette initiative du projet Redisse à l’endroit des hommes des médias. «L’Union travaille depuis quelques mandats à la professionnalisation des hommes des médias. Ainsi, cette occasion nous permet de renforcer nos capacités sur ces thématiques parce que ce n’est pas simple de parler des situations de santé publique si on est pas armé. Et si nous avons l’opportunité de renforcer nos capacités, cela nous donne plus d’aptitude à traiter les sujets», a-t-il fait savoir. Il a, au nom de la présidente, invité ses confrères à suivre avec attention les travaux.
Pour la coordonnatrice du projet Redisse Fidélia Sessou Hinson, l’organisation de cet atelier à la fin du projet s’explique par le fait que, «il est souvent difficile pour nous de penser systématiquement à vous professionnels des médias vu que vous n’êtes pas du secteur de la santé. Cependant, j’espère que tout ce qui sera dit ici pour renforcer vos capacités, va vous servir, que cela sera un petit outil dans votre sac que vous pourriez utiliser à tout moment dans l’exercice de votre métier».
Différentes communications ont été animées par des experts intervenants sur les questions environnementales et sanitaires au sein du projet. Elles ont porté entre autres sur, les grandes réalisations du Redisse par composantes et par secteur, la capitalisation des acquis des 3 ans du projet, la mobilisation sociale et mécanisme de gestion des plaintes y compris les Vbg/Eas/Hs au projet Redisse, les risques et l’engagement communautaire et la gestion des rumeurs en période de pandémies. Ce qui a permis aux hommes des médias d’en savoir plus sur les réalisations de ce projet dont les marques sont perceptibles dans toutes les communes du Bénin.
Et pour toucher du doigt quelques-unes de ces actions, une descente a été effectuée à la chambre froide de l’hôpital de Vidolé à Abomey construite et équipée par le projet. D’une capacité de 30 m3, elle peut contenir tous types de vaccins pour une durée d’un an. Un arrêt a été également marqué à l’unité d’incinération de déchets biomédicaux au Laboratoire Vétérinaire (Labovet) de Bohicon actuellement en chantier avec le financement du projet Redisse.
Au terme des deux jours de travaux, les participants se sont dit satisfaits de cet atelier qui leur a permis d’être mieux informés sur ce projet dont les actions sur le terrain contribuent à la prévention des épidémies et pandémies liées aux zoonoses qui font beaucoup de ravages.
Ils ont promis de partager les acquis de cet atelier à travers leurs organes de presse. Chaque participant est reparti avec un certificat de participation.
Qu’est-ce que le projet Redisse
Financé par la banque mondiale, le projet Redisse est initié par le gouvernement béninois et a commencé ses activités au Bénin en 2019. Il a pour objectif de contribuer au développement des capacités nationale et régionale pour mettre pleinement en œuvre la stratégie de Surveillance intégrée des maladies et de réponse (Dsr) qui prévoit un suivi continu de la morbidité pour identifier et répondre aux menaces avant qu’elles ne se transforment en épidémie de grande envergure ou en épidémie transfrontalière. C’est également assurer une collaboration et des synergies plus efficaces entre les réseaux de surveillance et d’intervention épidémiologique humaine et animale au niveau national et régional. Le projet prend fin le 31 mars 2024.