HARCELEMENT SEXUEL DANS LES UNIVERSITES DU BENIN : Une infirme partie de l’iceberg universitaire connue . Des milliers d’étudiantes en coulent les larmes en silence

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Au cours de la semaine écoulée, un cas de harcèlement sexuel dans un département de l’université d’Abomey-Calavi a fait le chou gras des médias. Un professeur serait mis au frais dans la commune d’Abomey-Calavi pour avoir exercé une violence sexuelle sur l’une de ses étudiantes.

Cette situation qui semble être inédite au Bénin est bel et bien une réalité dans les universités publiques comme privées. Ce n’est qu’un secret de polichinelle d’affirmer que la plupart des étudiantes du Bénin souffrent le martyr de la part de certains enseignants et leurs assistants tout au long de leur cursus universitaire. Cette situation anormale se généralise et tend même vers la normalité dans certaines facultés où l’on rencontre même des filles qui ont pris le pli et prêtent facilement flanc à ce jeu très dangereux. Elles ont tellement servi de goutter à ces enseignants écervelés jusqu’au point où elles sont désormais utilisées comme intermédiaires par ces derniers afin de faire plus de victimes.

Les étudiantes qui, de par leur éducation de base, tentent de résister à ces enseignants vicieux ou à leurs apprentis sorciers, voient de toutes les couleurs. Elles font objet de menaces non voilées. Pour la plupart du temps, ces menaces sont mises en exécution et par conséquent, ces filles vertueuses échouent quels que soient leur intelligence et leurs efforts. Ainsi, pour avoir refusé de servir d’objet sexuel à ces enseignants qui ont parfois l’âge de leurs pères, et qui ont du mal à discipliner leur libido, nombreuses filles honnêtes et vertueuses sont condamnées à reprendre les années d’études injustement. Pour les plus malchanceuses, elles sont poursuivies même si elles arrivaient à changer de filière ou de département. Puisque ces enseignants vicieux ont réussi à tisser des réseaux de nuisance dans leurs universités d’intervention.

Donc, le cas de cet enseignant qui aurait été arrêté à Abomey-Calavi est juste une partie infirme de cet iceberg universitaire qui cause des pleurs au quotidien à des milliers de pauvres filles rêvant d’étudier dans les universités du Bénin. Elles sont abusées et humiliées par ceux qui sont sensés leur transmettre le savoir.

Il est donc temps que les autorités étatiques prennent le taureau par les cornes pour que les universités du Bénin cessent d’être des zones de non droit. De même, les Ong de promotion et de défense des droits des filles doivent intensifier des actions pour que la quiétude et la sécurité des étudiantes soient assurées sur les campus du Bénin.

Edouard ADODE

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