INADEQUATION ENTRE FORMATION ET EMPLOI AU BENIN
Le plus urgent pour le Cne
Le Conseil National de l’Education (Cne) vient de renaître de ses cendres avec une plus belle parure griffée ‘’Nouveau départ’’. Ainsi donc, l’école béninoise a enfin retrouvé une boussole pour que prennent fin les navigations à vue d’œil. Alors, dans l’état actuel de l’éducation au Bénin, tout semble être prioritaire puisque l’école béninoise en a besoin. Mais les membres du Cne doivent très tôt déceler le plus pressant des besoins afin que l’école béninoise retrouve très vite ses lettres de noblesse d’antan.
Pour ce faire, il est donc clair que depuis plusieurs décennies, l’école béninoise est devenue une machine à produire de chômeurs et de sous-employés. Ainsi, chaque année, elle déverse sur le marché de l’emploi des millions de jeunes bardés de diplômes mais dont la plupart des profils correspondent rarement aux besoins des entreprises. De même, dans ce lot de diplômés, très peu sont compétents et utiles dans le monde de l’emploi. Donc, l’école béninoise actuelle forme des têtes bien pleines au de doter le Bénin de têtes bien faites.
Face à cette situation qui constitue un casse-tête pour les parents d’élèves et d’étudiants, le Cne doit prendre le mal par la racine. Pour y arriver, il doit penser revoir les curricula de formation de manière à ce qu’ils puissent prendre en compte les défis du siècle présent. Le Cne a donc le pressant devoir de doter les trois ordres de l’enseignement des programmes digestes qui n’obligent pas les apprenants à perdre tous leurs temps à apprendre des théories désuètes qui ne servent à rien face aux réalités de la vie professionnelle. Dans cet ordre d’idée, la réorganisation du système éducatif pour donner plus de temps aux apprenants afin qu’ils développent leurs talents, s’impose.
Sans nul doute, le Cne est une solution pour les maux de l’école béninoise. Alors, les béninois piaffent déjà d’impatience de voir les premières actions de cet organe de tous les espoirs.
Edouard ADODE
