INTERDICTION DES ACTIVITÉS PARAMILITAIRES À L’UAC : Voici ce que proposent les organisations estudiantines

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À travers un communiqué en date du jeudi 21 juillet 2022, le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique Alassane Séïdou a interdit les activités paramilitaires à l’Université d’Abomey-Calavi (Uac). Selon l’autorité ministérielle, la décision est prise suite aux nombreux actes de violence dont sont auteurs les “étudiants soldats” formés par les organisations estudiantines. C’est pourquoi, il a demandé « aux faîtières des organisations estudiantines de mettre fin immédiatement en leur sein, à l’existence de ces groupes paramilitaires ; autrement, elles seront tenues responsables des déconvenues qui en découleraient ».

Cette décision n’a pas reçu l’assentiment des responsables des organisations estudiantines qui sont sortis de leur silence pour critiquer cette mesure gouvernementale. Selon Alexis Hounyo, Secrétaire Général (Sg) de l’Union Nationale des Scolaires et Étudiants du Bénin (Unseb), cette décision est biaisée. « Cette décision du ministre de l’intérieur est biaisée. Disons vrai, l’origine de ces actes de violence est l’instauration de l’élection entre organisation estudiantine pour choisir celle qui va représenter les étudiants. C’est cette décision qui a créé une guerre de leadership entre les organisations, car chacun de son côté veut travailler pour être meilleur », a-t-il confié à la presse universitaire “Le Révélateur”.

Même son de cloche au niveau de la Fédération Nationale des Étudiants du Bénin (Fneup). « La police universitaire n’a pas transformé l’Université en camps militaires . Nous n’avons pas de milices ; nous n’en connaissons pas, nous ne disposons pas de kalachnikov. Nous n’avons jamais interrompu de composition, ni de cours », a rétorqué Pascal Sossa, directeur de la police universitaire de Calavi.

A cet effet, les institutions estudiantines ont fait des propositions au gouvernement pour encadrer les activités de ces “étudiants soldats” plutôt que de les supprimer. « Si le gouvernement veut palier à ces actes de violence, il est impérieux de suspendre l’élection des organisations estudiantines et de mettre toutes les organisations au même niveau. La suspension des formations paramilitaires ne règle pas encore le problème ; le socle même est là », a laissé Alexis Hounyo. En abondant dans le même sens, le directeur de la police universitaire Pascal Sossa a indiqué que, « la solution n’est pas la suppression d’une cellule sécuritaire des organisations mais plutôt, l’incitation à la réorganisation de ces dites cellules ».

Daniel KOUAGOU

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