Des femmes professionnelles des médias du Bénin et des blogueuses du Bénin et du Togo étaient en atelier le mardi 14 mars 2023 à Cotonou. Initié par Care International Bénin-Togo, cet atelier entre dans le cadre des activités menées par l’institution à travers la campagne March4Women à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme (Jif) célébrée le 8 mars de chaque année. Les échanges ont porté sur la thématique des Violences Basées sur le Genre (Vbg). Au terme des travaux, les participantes ont pris l’engagement d’accompagner Care International Benin-Togo dans sa lutte contre les Vbg.
Samira ZAKARI
Au Bénin, 76% des femmes âgées de 15 à 49 ans sont exposées aux violences physiques, 44% aux violences sexuelles, 86% aux violences verbales ou psychologique et 7,3% aux mutilations génitales. Face à ces chiffres très alarmants concernant les Vbg qui touchent beaucoup plus la gent féminine, Care International Benin-Togo entend intensifier ses actions au sein des communautés. D’où l’implication des femmes des médias et blogueuses à travers l’organisation d’un atelier à leur endroit.
A en croire la coordinatrice du programme promotion et protection du genre et de la justice économique à Care international Bénin-Togo Mahule Dégboé, « cette année dans le cadre de la Jif, la communauté internationale s’est intéressée au monde digital et principalement à l’innovation et à la technologie pour une égalité des sexes. Et Care ayant pour cible principale d’action, les femmes et les filles se sent toujours très impliqué lorsqu’il s’agit de la commémoration de la Jif. Nous nous sommes donc dit que s’il est question de renforcer la digitalisation à travers l’égalité des sexes, mobilisons les femmes journalistes et blogueuses et échangeons avec elles sur ce que nous faisons à Care sur cette thématique qui nous est chère ». Selon elle, le choix de la thématique sur les Vbg n’est pas anodin. « Vous savez que de plus en plus, on en parle dans le monde, ce n’est pas que cela n’existait pas mais il n’y avait pas encore des dénonciations et des informations sur la gestion de ces Vbg. Alors que Care selon son dispositif et ses ressources se dit que tant que les journalistes, les personnes les plus habilitées à en parler n’auront pas les vraies informations, ils ne pourront pas faire de productions qui y répondent ».
Ainsi, différentes communications ont été présentées notamment sur, « Etat des lieux de l’égalité des sexes au Bénin, avancées et défis » et « Principes directeurs de communication sur les cas de Vbg à Care International ». La communication sur, « Techniques de rédaction de contenus web + discussions », a été assurée par la présidente de l’Union des Professionnels des Médias du Bénin (Upmb) Zakiath Latoundji.
Sans langue de bois, les participantes se sont prononcées et ont échangé avec les communicateurs sur les différentes formes de Vbg et les conséquences qu’elles ont sur les survivantes. « On a constaté l’engouement des participantes pour les différentes communications. Les travaux de groupes organisés ont permis aux participantes de pratiquer la façon dont les violences se manifestent et comment elles vivent cela en tant que femme », s’est réjoui modeste Anato, l’un des communicateurs.
Au terme de la séance très riche en partage d’expériences, les femmes des médias et les blogueuses ont, à l’unanimité, fait la promesse à Care International Benin-Togo de s’engager davantage dans la lutte contre les Vbg à travers la production de contenus de qualité sur la question.