JOBS DE VACANCES : Ces activités qui forment les apprenants aux réalités de la vie

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À la place des loisirs, certains élèves et étudiants de Parakou préfèrent se lancer dans des Activités Génératrices de Revenus (Agr) pendant les vacances avant la rentrée des classes. Ces jobs qu’ils exercent permettent de subvenir à leurs besoins et de se préparer financièrement pour la rentrée future. Ils forment également ces apprenants aux réalités de la vie.

Rékia BONI OROU IRA (Stg)

Les jobs de vacances constituent un autre moyen pour les jeunes de subvenir à leurs petits besoins. Une autre forme d’éducation afin de faire face à certaines réalités de la vie. Ainsi, plusieurs activités sont menées par ceux-ci.

Chabi Issifou, étudiant à l’Université de Parakou profite de ces temps de vacances pour vendre de l’essence afin de payer son inscription de la rentrée prochaine. «Depuis le début des vacances, je vends de l’essence auprès de mon oncle. Parfois je gagne 1000f par jour. Je fais une tontine pour les frais de scolarité de l’année prochaine et également pour m’acheter quelques paires de chaussures et habits.», a-t-il fait savoir. Samsiath Isia, une élève, s’adonne également à certaines activités génératrices de revenus (Agr). «Je vends l’arachide bouillie et du maïs frais grillé les soirs pendant les vacances. Cela fait déjà la cinquième année que je fais cette activité pendant les vacances. Je fais cela pour pouvoir acheter les habits, les chaussures pour la rentrée et bien d’autres besoins. Parfois je gagne 500f ou même 1000f quand il y a le marché.», souligne-t-elle. De son côté, Amina Boni vend la bouillie chaque soir pour pouvoir répondre à ses besoins. À l’en croire, «À chaque vacances, je vends la bouillie les soirs pour pouvoir faire face à certains de mes besoins ayant trait à la scolarité. Je gagne à chaque marché plus de 500f chaque soir.»

Par ailleurs, ils n’ont pas manqué de faire part de leurs difficultés qu’ils rencontrent. Pour Amina Boni «il y a des fois où la bouillie reste beaucoup, je ne vends pas tout. Je suis obligée d’apporter le reste à la maison. Le maïs coûte cher, la bassine de 25 kg est à 9000f voire 10 000f.» Samsiath Isia a également des pertes dans son activité. «Pour le maïs frais grillé, il arrive que certaines personnes le prennent à crédit sans me rembourser, ou soit le maïs se grille et ça me brûle les doigts souvent. Le charbon de 200f ne me suffit même pas parfois parce que c’est souvent une mauvaise qualité.», témoigne-t-elle.

Dame Nicole, parente d’élève à Parakou, soutient en disant que « Ce que les enfants gagnent dans leurs petits jobs qu’ils exercent, permet aussi aux parents de joindre facilement les deux bouts pour la rentrée future, car il y aura moins de dépenses. C’est une bonne idée que nos enfants trouvent. Parce qu’il y a certains, ce sont eux-mêmes qui payent leurs fournitures scolaires, ils payent également leur contribution.» Pour elle, les jobs de vacances constituent un moyen pour former les enfants dans l’entreprenariat. «De nos jours, on doit aussi apprendre aux enfants comment chercher l’argent donc pendant les vacances on peut lui trouver quelque chose à vendre.», propose-t-elle. Selon elle, il faut soutenir et encourager son enfant lorsque celui-ci décide de mener une activité pendant les vacances. «Pour l’encourager, j’essaye de lui trouver un financement pour commencer son commerce, et parfois il y a des moments où l’enfant abandonne ce qu’il fait. En tant que mère, je lui donne des conseils qu’il faut afin de relancer son activité.», pense Dame Nicole avant d’ajouter qu’il faut aussi un temps pour que les enfants se reposent et fassent des cours de vacances.

Au côté des distractions et loisirs, les jobs de vacances sont d’une importance capitale et ils forment les apprenants à l’entreprenariat et à l’insertion dans la vie active.

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