26 agents du Fonds National de Développement Agricole (Fnda) au Bénin ont été licenciés le 31 décembre 2016, sans préavis réclament dommages et intérêts. Après ce licenciement, ils ont formulé deux recours. Le premier au Président du Conseil d’Administration (Pca) dénonçant le caractère abusif de ce licenciement et plaidant pour une annulation de la décision et le second, par voie hiérarchique le 9 janvier 2017 à l’endroit du ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, en vue de faire rapporter la décision du Pca. Malgré ces cris de cœurs, le ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche n’a pris aucune mesure d’accompagnement pour réparer le préjudice matériel et moral causé à des pères de famille béninois. Sept ans après, cet acte comparable à un monstrueux péché de Dossouhoui et du gouvernement béninois contre des citoyens reste toujours d’actualité et ne demande que justice.
Wilfried AGNINNIN
Les différentes démarches menées auprès des autorités et des séances ont permis de reconnaître le caractère abusif du licenciement du fait de l’employeur. « Le vendredi 21 septembre 2018, les moins perçus et les indemnités de licenciement nous ont été payés à la satisfaction de tous », notifie le collectif des licenciés.
Pour la préservation des intérêts de l’Etat et des victimes du licenciement abusif, le collectif a jugé bon, de poursuivre avec le règlement à l’amiable en vue de la prise de mesures d’accompagnement pour réparer le préjudice matériel et moral causé aux agents licenciés. Par ailleurs, ces derniers ont exigé, « Deux ans de salaires bruts pour chaque agent licencié ou un an et demi de salaires bruts par agent licencié ou proportionnellement au nombre de mois passés de salaire brut par agent licencié ». Outre cette proposition, un comité chargé d’étudier la situation du personnel non-Ape et non-Ace licencié du Fnda a été mis en place. Ce comité avait pour rôle d’analyser les différents documents relatifs à l’évaluation financière des droits de licenciement du personnel non agent de l’Etat du Fnda et de faire des propositions en vue d’un règlement à l’amiable à l’effet de suspendre la procédure judiciaire en cours. Toutes ces démarches menées ont été vaines.
La demande d’audience du 1er décembre 2022 sans suite
Dans une lettre adressée au ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche Gaston Dossouhoui en date du 1er décembre 2022, le collectif des ex-agents du Fnda a sollicité une audience auprès du ministre. Il s’agissait pour ces derniers, d’échanger avec le ministre Gaston Dossouhoui afin de trouver une solution à leur situation. Mais jusqu’à présent, aucune suite favorable n’est donnée à cette demande.
Au regard de cette situation, le ministre Gaston Dossouhoui est interpellé pour donner une suite favorable à ce dossier qui date du 31 décembre 2016. L’autorité ministérielle doit prendre des mesures d’accompagnement pour réparer le préjudice matériel et moral causé à ces agents licenciés sans préavis. De même, à l’ère de ces vaches maigres, le Président Patrice Talon est appelé à corriger cette injustice pour le bonheur de ces pères de famille. En le faisant, il met en œuvre un pan du « hautement social ».