MALI : Les raisons du report de la présidentielle

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La présidentielle prévue pour les 4 et 18 février 2024 au Mali a été reportée par le Gouvernement de la transition. La junte évoque des «raisons techniques» pour justifier ce report. Cependant la date des prochaines élections n’est toujours pas connue.

Romaine KPANA ( Etd Cfoman -Daabaaru)

La présidentielle prévue pour février 2024 a été reportée par la junte au pouvoir au Mali le 25 septembre 2023. Selon Jeune Afrique, «Ce scrutin est censé marquer le retour des civils à la tête de ce pays dirigé par le colonel putschiste Assimi Goïta depuis août 2020». Le porte-parole du gouvernement Colonel Abdoulaye Maïga a déclaré devant les journalistes de Bamako que «les dates initialement retenues du 4 et 18 février 2024 pour les deux tours, connaîtront un léger report pour des raisons techniques ». À en croire la même source, parmi ces «raisons techniques, il y a des facteurs liés a l’adoption d’une nouvelle constitution et à la révision des listes électorales, mais aussi un litige avec une société française, ldémia, impliquée selon elle dans le processus au niveau du recensement».
Les militaires au pouvoir depuis deux coups d’État successifs en août 2020 et mai 2021, s’étaient engagés à céder le pouvoir aux civils après des élections présidentielles et législatives initialement programmées en février 2022. Mais la junte dirigée par le colonel Assimi Goïta avait fait savoir son incapacité de respecter le calendrier convenu avec la Cedeao.

C’est ainsi, qu’un autre chronogramme a été mis en place. Selon le gouvernement, «la nouvelle date de l’élection présidentielle fera l’objet d’un communiqué, ultérieurement». Cependant, dans un communiqué le gouvernement, «décide d’organiser exclusivement les élections pour sortir de la transition. Les autres élections seront certainement l’objet d’un autre chronogramme qui sera établi par les nouvelles autorités sous la directive du nouveau président de la République».

Il faut noter qu’en mars 2023, la junte avait fixé un référendum constitutionnel qui a finalement eu lieu en juin. Ils ont poussé la force anti-djihadiste française vers la sortie en 2022 et la mission de l’Organisation des Nations Unies (Onu) en 2023. La junte s’est politiquement et militairement tournée vers la Russie.

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