Dans un effort déterminé pour éradiquer l’exploitation domestique des enfants au Bénin, l’Association de Défense des Droits des Aides Ménagères et Domestiques (Addad) Bénin et Dedras Ong ont organisé des séances de sensibilisation les 16 et 18 juillet 2024 dans les communes de Natitingou et Parakou. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet sous-régional « Briser les Chaînes du Travail et de l’Exploitation Domestiques des Enfants » (Bctede), financé par Woord en Daad et la Fondation Afas. L’événement a réuni divers acteurs clés, y compris des enfants à risque et des victimes d’exploitation, des patronnes d’ateliers, des membres du Conseil consultatif des enfants, ainsi que des jeunes engagés U-Report et des jeunes maires.
Renforcer la sensibilisation des femmes et des filles des zones rurales sur les risques associés aux travaux domestiques et les mesures pour garantir un environnement de travail sûr, notamment le respect de l’âge minimum de 18 ans pour le travail domestique, la nécessité de formaliser les contrats avec les employeurs, et le signalement des différentes formes d’abus. Tels sont les objectifs de ces séances de sensibilisation organisées dans le cadre du projet sous-régional « Briser les Chaînes du Travail et de l’Exploitation Domestique des Enfants » (Bctede), financé par Woord en Daad et la Fondation Afas.
Saoudatou Salifou Zakari, directrice départementale des affaires sociales et de la microfinance de l’Atacora, a prodigué des conseils précieux aux participantes sur leurs droits et devoirs. Il les a encouragées à recourir aux Guichets Uniques de Protection Sociale (Gups ) en cas de maltraitance. De son côté, Chantal Tottin Assavedo, représentante de la direction départementale des affaires sociales et de la microfinance du Borgou, a exhorté les participantes à diffuser ces informations essentielles autour d’elles pour sensibiliser davantage contre l’exploitation économique et domestique des enfants.
Le Directeur du projet Bctede à Dedras Ong, Soulé Adamou, a également pris la parole lors des rencontres, présentant les réalisations significatives enregistrées après un an de mise en œuvre du projet dans les neuf communes d’intervention, notamment Parakou et Tchaourou dans le Borgou, ainsi que les neuf communes de l’Atacora. «Avec plus de 155 enfants retirés de l’exploitation domestique, 22 soutenus pour retourner à l’école, 133 mis en apprentissage avec tous les frais de formation et kits payés. On note également 200 familles vulnérables soutenues avec un montant de 50 000 F Cfa pour développer des activités génératrices de revenus, ainsi que 728 actes de naissance sécurisés établis pour des enfants issus de familles vulnérables», a-t-il présenté. De même, le projet a appuyé les Directions Départementales des Affaires Sociales et de la Microfinance (Ddasm) du Borgou et de l’Atacora à recruter et former 36 familles d’accueil. Ces familles ont accueilli, au premier semestre de cette année 2024, plus de 224 enfants victimes de toutes formes d’abus. Ces indicateurs montrent que le projet a eu des effets tangibles dans la lutte contre l’exploitation des enfants.
Floriane Sohinto, secrétaire générale de l’Addad, a plaidé en faveur de la ratification et de la légalisation de la convention numéro 189, soulignant l’importance capitale d’un cadre légal pour protéger les droits des travailleurs domestiques. Très touchés par les différents messages, les participants se sont engagés à être les ambassadeurs de la défense des droits des enfants, en sensibilisant leurs pairs mais également en dénonçant les violations des droits des enfants.
Source: Cel Com Dedras Ong
