MISE EN PLACE DES FORÊTS COMMUNAUTAIRES ET ESPACES FOURRAGERS DANS LE BORGOU : L’Adécob et la Giz font de ce projet une réalité

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Le mercredi 1er juin 2022 a été consacré à la 38ème Journée Nationale de l’Arbre (Jna) au Bénin. L’Association pour le Développement des Communes du Borgou (Adecob) a célébré cette journée à travers son projet “Mise en place des forêts communautaires et espaces fourragers dans les communes de Bembéréké, Sinendé et Kalalé”. Ainsi, des plants ont été mis en terre sur une superficie de deux hectares à Derassi dans la commune de Kalalé. Les manifestations se sont déroulées en présence des populations, des élus, des partenaires techniques et financiers, des responsables du Projet ″Protection et Réhabilitation des Sols dégradés pour améliorer la sécurité alimentaire″ (Prosol), des agents de l’administration forestière et bien d’autres. 

Gniré MASSARA (Stg Adécob)

Le Khaya encore appelé caïlcédrat et le Gmelina arborera, sont les deux espèces végétales qui ont été mises en terre par les autorités. En effet, le projet “Mise en place des forêts communautaires et espaces fourragers dans les communes de Bembéréké, Sinendé et Kalalé” est initié par l’Adécob et financé par la coopération technique allemande Giz. Il a pour objectif de contribuer à la protection et à la restauration des ressources naturelles et à la sédentarisation de l’élevage dans les communes de Bembéréké, Sinendé et Kalalé.

Le choix de Khaya et Gmelina arborera sur ce site n’est pas anodin. Selon Rodrigue Dako, assistant technique au Prosol, « On a choisi ces plants parce qu’aujourd’hui les arbres à fruits ou non ont une même utilité en raison de la poussée démographique ». À l’en croire, le Khaya est d’origine africaine et sert à faire la toiture pour les constructions. Le Gmelina arborera est aussi une espèce d’un autre continent. « Le Khaya sert également aux bouviers de nourrir leurs animaux et préserve l’environnement », a-t-il ajouté.

Selon Sanni Chabi Gani, un chef village de l’arrondissement de Derassi, cette initiative est venue combler les attentes de la population, car ces deux espèces de plantes sont de nos jours très utiles, mais en voie de disparition. « Les feuilles du Gmelina par exemple remplacent les sachets toxiques dans la préparation de l’akassa », a fait savoir Sanni Chabi Gani. Ensuite, il a invité la population de Derassi et environ à veiller sur ce site et promet d’en faire un bon usage.

Quant au gardien du site, Ibrahim Bio Bata, il a rassuré de veiller rigoureusement sur ce site. Ibrahim Bio Bata a invité par la même occasion, les populations à veiller sur leurs animaux domestiques. « S’il arrivait qu’une bête vienne sur le site, je vais l’attraper et l’amener chez le délégué. Le propriétaire viendra chercher son animal contre une forte somme » prévient Ibrahim Bio Bata.

Il faut noter que dans chacune des communes bénéficiaires du projet, deux hectares de plantations communautaires et deux hectares de parcelles fourragères seront installés et sécurisés. La mise en terre des plants sur les sites de la commune de Bembéréké et Sinendé est également en cours.

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