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Paix et sécurité dans les quatre départements du Nord-Bénin: Agora œuvre pour la mise en place d’un référentiel de cohésion sociale

Paix et sécurité dans les quatre départements du Nord-Bénin: Agora œuvre pour la mise en place d’un référentiel de cohésion sociale

Des participants

Le 16 et 17 avril 2025, les acteurs communaux et locaux des quatre départements du nord-Bénin étaient en formation sur la planification des interventions en cohésion sociale. Cet atelier de formation est organisé par l’Unité de Gestion du Programme d’Appui à la Gouvernance locale et au Renforcement de l’Attractivité Territoriale (Ugp) Agora financé par la Coopération Suisse au Bénin et mis en œuvre par le Consortium Particip-Reid Consulting. L’Ugp Agora entend, à travers cet atelier, dans une approche participative, œuvrer à la mise en place d’un référentiel de cohésion sociale.

Wilfried AGNINNIN

Cet atelier vise essentiellement à renforcer les capacités des acteurs locaux pour promouvoir la cohésion sociale et la coexistence pacifique dans une région marquée par des défis socio-économiques et culturels complexes. Une approche d’opérationnalisation de la cohésion sociale afin de prévenir l’extrémisme violent dans les communautés.

Pendant deux jours, les participants se sont appropriés les notions de cohésion sociale et concepts apparentés. Ils ont aussi travaillé sur l’analyse des sphères de la cohésion sociale, les étapes de planification en cohésion sociale et exercices pratiques. Ainsi, le Plan Local de Cohésion Sociale (Plcs) a été présenté aux participants assorti de recommandations. Ces différents outils d’aide à la prise de décisions permettront de prévenir l’extrémisme violent afin de promouvoir la paix et la sécurité dans les communautés.

Dans son intervention au terme de l’atelier, le Chef d’Équipe de l’Ugp Agora Bakary Traoré a remercié les participant.e.s pour leurs contributions qualitatives. A l’en croire, les objectifs de l’atelier ont été atteints. «Sincèrement, les résultats de l’atelier ont été atteints au regard des objectifs que nous nous sommes fixés. Il était question au départ de permettre à l’ensemble des participant.e.s de connaître le contenu des documents qui ont été élaborés, portant sur l’analyse du contexte, portant sur la cartographie des partenaires techniques et financiers intervenant dans la zone d’intervention du programme Agora des 27 communes du Nord, portant aussi sur le guide d’élaboration d’un plan local de cohésion sociale», s’est-il réjoui. Il a précisé qu’en termes de prochains pas, l’Ugp Agora, les associations de communes, et les préfectures vont s’accorder pour une approche d’élaboration des Plans Locaux de Cohésion Sociale (Plcs).

Au cours de la séance

Le communicateur principal de l’atelier et consultant, Dr Abdel-Aziz Mossi, socio-anthropologue a souligné que les échanges ont permis d’approfondir les réflexions sur les analyses de la cohésion sociale. «Nous avons fait une analyse de la cohésion sociale suivant trois sphères importantes. La sphère socioculturelle qui concerne tout ce qui a rapport avec les normes sociales, avec les traditions, avec les dynamiques linguistiques, ethniques, les dynamiques religieuses, et bien d’autres. Ensuite, la dimension économique qui a rapport aux questions d’accès au marché, aux questions d’emploi, aux questions d’accès aux opportunités économiques», a-t-il fait savoir. Le consultant a, par ailleurs, ajouté que la troisième dimension, prend en compte, «la sphère politique qui concerne tout ce qui a rapport avec les questions de gouvernance, les rapports entre les gouvernants et les gouvernés. Et tout ce qui a rapport avec les réformes de l’État qui parfois sont peut-être mal perçues par les communautés». Dr Abdel-Aziz Mossi a rappelé que des modules de formation ont été élaborés pour éclairer la lanterne des acteurs au niveau communal et les intercommunalités ainsi que les organisations de la société civile pour les aguerrir par rapport à la notion de la cohésion sociale.

Au terme des deux jours de cet atelier de formation, les participants ont été suffisamment aguerris sur la notion de cohésion sociale dans sa diversité. «Je pense que cet atelier a été vraiment d’une grande importance parce que j’avoue qu’au bout des deux jours de formation, j’ai pu comprendre ce que c’est que la cohésion sociale et les différents facteurs qui portent atteinte à la cohésion sociale. Nous pensons bien qu’au retour au sein de nos associations, nous allons d’abord faire la restitution aux autres collègues et désormais, nous allons faire attention à tous les facteurs énumérés au cours de cette formation qui peuvent porter atteinte à la cohésion sociale pour promouvoir le vivre-ensemble», a exprimé Bana Adéline Sanni, en charge des services sociaux de base, de genre et de l’inclusion sociale à l’Apida. Même sentiment de satisfaction du côté de Hamadou Boubakar Damissa, chef service coopération et affaires sociales à la mairie de Kérou. «Après cet atelier , je pense que je suis très bien outillé…une fois rentré à Kérou, je ferai la synthèse de tout ce qui a été mis en exergue ici, afin que, à l’avenir….qu’il ait la paix, l’harmonie,que nous recherchons pendant longtemps. Nous sommes mieux aguerris afin d’outiller toutes nos communautés sur les atouts à mettre en œuvre afin que nous puissions avoir dans toutes nos zones d’habitation la paix et la sécurité», a-t-il confié.

Des participants

Il faut rappeler que les contributions et recommandations des participant.e.s seront intégrés dans les différents documents avant d’être présentés au ministère de tutelle pour validation.

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