Le port de Cotonou amorce une étape clé dans le processus de sa modernisation. En effet, l’International Finance Corporation (Ifc) a accordé un financement de 20 millions d’euros à Bénin Terminal, filiale d’Africa Global Logistics (Agl). Ce soutien s’inscrit dans le cadre d’un plan d’investissement global de 165 millions d’euros porté par Agl pour améliorer les infrastructures et les opérations du terminal à conteneurs. Ce financement accompagne le renouvellement, en 2022, du contrat de concession de Bénin Terminal pour une période de 27 ans.
Selon les informations rapportées par « La Nouvelle Tribune », l’objectif est de doter le port, d’infrastructures modernes afin d’augmenter sa capacité de traitement. Les travaux prévus incluent l’agrandissement des quais, l’installation de grues de dernière génération et l’aménagement de 15 hectares supplémentaires pour renforcer les zones de stockage. Ces améliorations devraient permettre une augmentation de 33 % de la capacité opérationnelle du terminal. Selon l’Ifc, cette modernisation devrait avoir un impact significatif sur l’économie du Bénin. Les retombées économiques sont estimées à 873 millions Usd d’ici 2035 soit environ 1,2 % du Produit Intérieur Brut (pib). l’Ifc espère ainsi que ces améliorations génèrent des milliers d’emplois indirects et induits, contribuant ainsi à la dynamisation de plusieurs secteurs d’activités.
Par ailleurs, il faut préciser que cette initiative s’ajoute à d’autres projets en cours au port de Cotonou. Il s’agit du dragage des eaux, la construction d’un terminal vraquier de 20 hectares ainsi que l’aménagement d’une zone logistique de 40 hectares comprenant des entrepôts et des plateformes. En outre, un parking tampon de 13 hectares destiné aux poids lourds et une zone réservée aux forces navales sont également en cours de développement. La capacité annuelle du port devrait dépasser les 20 millions de tonnes grâce aux efforts conjugués. Les résultats du troisième trimestre 2024 illustrent cette évolution, avec une hausse de 19,9 % des volumes de marchandises traitées. De plus, le trafic maritime a progressé de 10,6 %, témoignant d’une transformation réussie du port.
Aboubakar FAÏSSAL (Stg)
