L’attiéké ivoirien fait désormais partie du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco après le thiéboudiène sénégalais. L’annonce a été faite dans l’après-midi du jeudi lors de la 19e session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, qui se tient au Paraguay. Cette reconnaissance suscite une immense fierté tant chez les femmes ivoiriennes qui préservent ce savoir-faire ancestral au quotidien que chez les acteurs qui contribuent à sa diffusion au-delà des frontières ivoiriennes. Il est en effet, une semoule de manioc légèrement aigre qui accompagne les poissons et les viandes en sauce.
Selon les informations de Rfi, cette distinction a suscité en Dorothée, doyenne des productrices, une immense fierté et un espoir pour l’avenir. «On entend souvent que c’est le Burkina-Faso qui est premier ou la Chine qui est premier dans la production d’attiéké. Et nous qui avons créé l’Attiéké, on est dernier. Nous aussi, on veut que notre attiéké évolue», a-t-elle souligné. Cette distinction met ainsi en lumière le rôle essentiel des femmes ivoiriennes qui travaillent à pérenniser la préparation de l’attiéké. Laquelle préparation combine des techniques de fermentation, de broyage et de cuisson transmises de génération en génération.
Par ailleurs, il faut préciser qu’en plus d’être inscrit au patrimoine immatériel de l’Unesco, l’attiéké bénéficie également du statut de «marque collective». Cela signifie que seule la semoule de manioc fermentée produite en Côte d’Ivoire peut être vendue sous l’appellation «attiéké».
Aboubakar FAÏSSAL (Stg)
