Le sort du recours déposé par l’ancien ministre Christian Enock Lagnidé lié à l’entrée du Bénin dans une nouvelle République à la suite de la révision constitutionnelle de 2019 est désormais plus clair. Enregistrée sous le numéro 0164/047/Rec-25 en date du 27 janvier 2025, les 7 sages de la Cour Constitutionnelle (Cc) ont examiné la requête ce jeudi 6 février 2025. Il ressort de l’examen des sages de la haute juridiction, qu’elle est irrecevable. Du coup, elle a été rejetée.
Les informations rapportées par «Banouto», relatent que l’ancien ministre Christian Lagnidé voulait obtenir des éclaircissements sur le régime politique du pays après la révision de la Constitution le 7 novembre 2019, ainsi que la possibilité ou non pour le Chef de l’État Patrice Talon de briguer un autre mandat en 2026. Selon l’article 37 de la loi organique sur la Cour constitutionnelle, « Tout citoyen peut, par une lettre comportant ses noms, prénoms et adresses précises, saisir directement la Cour constitutionnelle sur la constitutionnalité des lois. Il peut également, dans une affaire qui le concerne, invoquer devant une juridiction l’exception d’une constitutionnalité». A en croire la Cour, c’est sur cette disposition que le citoyen peut saisir la Cour constitutionnelle notamment dans des cas de violation de droits humains ou du contrôle de constitutionnalité des lois, soit par voie d’action, soit au moyen d’une exception d’une constitutionnalité. Le requérant Christian Lagnidé n’était pas présent à l’audience.
Il faut souligner qu’un collectif de cinq juristes a déposé un recours en inconstitutionnalité le 3 février 2025. Ils contestent la légitimité de Christian Lagnidé à saisir la Cour sur ces questions. Le jeudi 13 février prochain, la cour va examiner ce recours en inconstitutionnalité.
Aboubakar FAÏSSAL (Stg)