Après deux lunes toutes entières, l’école béninoise ouvre à nouveaux ses portes ce lundi 20 septembre 2021. Fini les moments paisibles caractérisés par le repos, les loisirs, les voyages à la découverte d’autres horizons et au cours duquel le cerveau est en stand-by.
Ainsi, petits comme grands, écoliers, élèves et enseignants regagnent dès ce jour, le chemin qui, depuis la nuit des temps, a été indiqué comme l’unique qui mène vers le bonheur, la réussite. Certes, aller à l’école permet de poser les jalons d’un meilleur avenir mais, la reprise des classes après plusieurs semaines passées loin des tables-bancs et l’agacement des apprenants, crée chez chacun des acteurs, des émotions diverses.
En effet, pendant que certains nouveaux écoliers se sentiront exciter d’enfiler pour la première fois une tenue kaki pour laquelle, ils ont toujours prié Dieu de leur donner la taille de leurs aînés, d’autres par contre seront conduits manu-militari à l’école par leurs parents chicotte à la main pour les premiers jours jusqu’à ce qu’ils trouvent en ce lieu, une certaine assurance.
Pendant ce temps, pour les anciens apprenants, la rentrée scolaire est un moment de fête car, ils pourront après plusieurs semaines d’absence revoir leurs amis, se retrouver dans la cour de l’école pour jouer au cache-cache ou au chat et à la souris au cours de la récréation. Pas contre, les plus rusés se faisant passer pour les doyens, s’affaireront le premier jour de la rentrée, à mettre en pratique leurs plans foireux de bizutage pour stipendier leurs nouveaux camarades qui peinent encore à se familiariser avec leur nouveau environnement. Chez les apprenants brillants et hardis, la rentrée scolaire est sans doute un ouf de soulagement, contents de retrouver le tableau noir et la chaleur de la salle de classe, de renouer avec les cahiers et stylos qui leur permettront de noter les nouveaux enseignements qui seront donnés par l’enseignant. De leur côté, les redoublants s’apitoieront sur leur sort de devoir subir encore cette corvée, qui est de consacrer 9 mois environs de leur temps à écouter l’éducateur, qui pourtant ne fait que leur enseigner comment préparer leur avenir.
Dans le rang des enseignants qui sont l’un des maillons essentiels du système éducatif le sentiment est certainement partagé. Primo, un sentiment de joie de recevoir de nouvelles pépites qu’ils devront former et à qui, ils inculqueront des valeurs cardinales de vie en société afin de devenir plus tard, une fierté pour leur famille et leur Nation. Secundo, c’est l’anxiété et la désolation de devoir supporter encore pendant 9 mois, les comportements désobligeants et les caprices de certains apprenants sans oublier les multiples nuits qu’ils sacrifieront pour la préparation des fiches de cours et la correction des feuilles de composition.
Pour leur part, les parents sont l’un des plus heureux de la reprise des classes. Heureux de pouvoir se débarrasser au moins quelques heures dans la journée, de leurs “petits diables” qu’ils ont dû supporter et avoir dans les botte durant toute la période des vacances.
Au demeurant, peu importe la façon dont chacun accueille cette rentrée, l’essentiel est que chaque acteur arrive à jouer le rôle qui est le sien afin que continue de vivre et de rayonner l’école béninoise. Bonne rentrée des classes à toute et à tous.
Samira ZAKARI