RETRAIT DU MALI, BURKINA-FASO ET DU NIGER DE LA CEDEAO : Ce que l’institution va perdre

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Dimanche 28 janvier 2024, l’Alliance des Etats du Sahel (Aes) constituée du Burkina Faso, du Mali et du Niger a annoncé son retrait avec effet immédiat de la Cedeao. Tout de suite, les débats sont allés dans tous les sens, sur les antennes, sur la toile et bien ailleurs. Dans une telle situation, Daabaaru a évalué quelques situations qui peuvent se produire et ce que les deux parties, ( Aes et la Cedeao) vont perdre.

La Rédaction

La situation entre les deux protagonistes continue de prendre une tournure vertigineuse. Des décisions qui coûteront forcément gros aux deux parties.
Primo, il est important de souligner qu’en plus des relations entre les pays membres, la superficie de la cedeao est à jamais empiétée. Celle qui faisait jusqu’ici plus de 6,1 millions de kilomètres, perdra désormais un peu moins de la moitié de sa superficie, car les pays de l’Aes constituent à eux seuls, plus de 2,7 kilomètres carrés sur les 6,1 au total.

Secondo, si cela peut paraître banal, du point de vue économique, c’est une énorme énigme à déchiffrer très bientôt. Les échanges commerciaux seront les premiers à recevoir le choc. Plus la superficie de la Cedeao est réduite, plus l’espace commercial est aussi réduit. Si des sanctions au niveau des transports terrestres sont encore moins dangereuses, celles au niveau aérien seront encore plus dures, vu l’espace aérien que forment les trois pays.

De la libre circulation des personnes

Autrefois, des facilités ont été introduites dans chacun des pays membres pour amoindrir la mobilité des populations des pays de la Cedeao. Avec ce nouveau vent qui plane sur la région ouest-africaine, les ressortissants des deux ”belligérants” devront désormais payer des frais de séjour, et auront forcément besoin de visa pour se rendre dans l’une ou l’autre des parties. Ce qui ferait davantage de fils à retordre pour les citoyens. L’autre énorme souci est celui relatif au transport fluvial qui commence déjà à prendre un coup au niveau du port autonome de Cotonou.

Qu’en est-il de l’économie régionale

En effet, les trois pays de l’Aes sont tous des pays de l’hinterland, autrement dit, n’ont pas accès à la mer et doivent faire passer leurs importations par voie maritime via le port des pays littoraux. Si les échanges arrivent à s’arrêter entre ces parties, ceci voudrait signifier que les pays de l’Aes seront obligés de chercher d’autres partenaires. Mais dans l’autre sens, les pays littoraux perdront de potentiels clients, car il est connu que les ports des pays littoraux constituent une part importante dans l’économie nationale.

Si les trois pays ont annoncé démissionner avec effet immédiat, du côté de la Cedeao l’heure est à la négociation et selon les textes, il faudrait une année pour que la décision soit actée juridiquement.

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Daabaaru