L’amphithéâtre Solidarité de l’Université de Parakou (Up) a abrité le vendredi 17 décembre 2021, la deuxième édition de la « Soirée politique campus » organisée par la Fondation Friedrich Ebert Stiftung. Placée sous le thème, « la réforme de la décentralisation au Bénin : avancées et défis », cette initiative a pour objectif principal d’outiller les acteurs du monde universitaire pour une bonne gouvernance à la base au Bénin. Ainsi, plusieurs acteurs du domaine de la gouvernance ont été invités pour débattre du sujet. C’était en présence de la représentante de la Fondation Friedrich Ebert Stiftung résidente au Bénin, professeur Iris Notmofer, du 3ème vice-recteur chargé de la coopération universitaire Yvette Onibon, du directeur de l’École Doctorale des Sciences Juridique Politique et Administrative (Edsjpa) de l’Up Eric Dèwédi et des étudiants sortis massivement.
Daniel KOUAGOU
La communauté universitaire de Parakou en sait désormais un peu plus sur les nouvelles réformes entreprises dans le secteur de la décentralisation au Bénin. Les acteurs de ce haut lieu du savoir, ont été outillés par plusieurs experts des questions de la décentralisation et de la gouvernance locale. Il s’agit notamment, du Docteur Moudachirou Soulé, expert en gouvernance locale, de Gaston Yorou ancien député et ancien maire de N’Dali, du Docteur Cossoba Nanako, expert en gouvernance locale et enseignant-chercheur, du professeur Emmanuel Ahlinvi, enseignant des sciences politiques. La modération de cette conférence-débat a été assurée par Gaston Yamaro, journaliste et Directeur de Deeman radio.
Dans son discours, la représentante de la Fondation Friedrich Ebert Stiftung résidente au Bénin, professeur Iris Notmofer a fait savoir qu’à travers « la soirée politique campus », la Fondation entend élargir sa cible et renforcer la participation des jeunes au débat politique. « L’idée initiale de cette soirée politique campus reste la même notamment, débattre et dialoguer de façon démocratique d’un sujet central pour le développement du pays. Ce soir, nous offrons un espace public pour discuter des avancées et défis de la réforme de la décentralisation », a-t-elle fait savoir. À l’en croire, le choix de ce thème n’est pas anodin. « Comme vous le savez, depuis 1990, le Bénin a opté pour une réforme de l’administration territoriale. Dès mars 2003, les premiers conseillers municipaux et communaux ont été installés, dotés de l’autonomie de gestion administrative et financière », a-t-elle indiqué. Ainsi, ajoute-t-elle, malgré les acquis engrangés dont entre autres, la mise en place de services publics communaux et d’outils de gestion communale, les communes béninoises restent confrontées à de nombreux et d’importants défis. C’est pourquoi elle a, pour finir, souhaité un débat fructueux afin de mieux outiller la jeune génération pour une meilleure gestion des communes béninoises.
En prenant la parole, la 3ème vice-recteur chargée de la coopération universitaire Yvette Onibon et le directeur de l’École Doctorale des Sciences Juridique Politique et Administrative (Edsjpa) de l’Up Eric Dèwédi ont d’abord, salué la Fondation Friedrich Ebert Stiftung pour le choix porté sur l’Université de Parakou (Up) pour l’organisation de cette deuxième édition de la soirée politique campus. Ils ont, à cet effet, rassuré la Fondation que l’Up jouera sa partition pour l’atteinte des objectifs de la Fondation. « Au nom du recteur, je réitère l’engagement de l’Université de Parakou à apporter son soutien à toutes les initiatives visant à offrir une formation de qualité aux étudiants », a rassuré Yvette Onibon.
Au cours de cette conférence-débat, plusieurs sujets relatifs à la réforme de la décentralisation ont été abordés. Il s’agit entre autres, de la fonction du maire et de ses adjoints, le rôle du Secrétaire Exécutif (Se), du réaménagement des organes, de la redistribution des pouvoirs, du renforcement de la reddition des comptes et le réaménagement des modalités d’exercice de la tutelle. De même, les participants ont posé leurs différentes préoccupations auxquelles les panelistes ont essayé d’apporter des réponses.