Le projet « théâtre pour un développement humain durable chez les enfants », initié par l’Association culturelle Wema Nali de Céline Fanoukoua a tenu ses promesses les mercredi 25, vendredi 27 et samedi 28 novembre 2020 dans les établissements secondaires publics tels que le Lycée Mathieu Bouké et les collèges d’enseignement général de Banikanni et d’Albarika. Ce projet a pour objectif, selon Céline Fanoukoua, de contribuer à accroitre la pratique du théâtre chez les enfants du Bénin à travers des ateliers de formation-création d’un spectacle. De façon spécifique, il consiste à promouvoir une auteure femme, former les enfants sélectionnés dans le jeu d’acteur, la diction, la prise de parole, monter une pièce de théâtre et la diffuser dans plusieurs écoles et collèges de Parakou. Ainsi, après la tournée de sélection pour l’identification des enfants, il a été procédé à des ateliers de formation-création à leurs endroits, avant que le produit final ne soit présenté aux autres élèves des collèges sus cités.
La formation a permis aux enfants de mettre en scène la pièce de théâtre de l’auteure Josiane Bio Dafia. D’ailleurs, cette dernière a eu l’occasion d’assister à l’une des présentations qu’elle a beaucoup appréciée. «J’ai été impressionnée par leur jeu d’acteur. La façon dont ils ont vraiment exprimé les sentiments que j’avais au moment où j’écrivais la pièce.», a-t-elle indiqué en martelant que le théâtre à de beaux jours devant lui, «parceque l’école est une pépinière et les enfants ont des aptitudes qu’il faut qu’on fasse découvrir.» Elle n’a pas manqué de féliciter et d’exprimer sa gratitude à l’endroit de l’association Wema Nali pour ce projet qui promeut le théâtre et les écrivains.
Koudoussou Laourou et Maxime Ahowanou Zoufon, tous acteurs culturels à Parakou et présents à l’une des présentations ont apprécié le projet. « Dans nos établissements scolaires, le théâtre a semble t-il disparu un peu. Le théâtre a laissé place, beaucoup plus aux mathématiques, aux sciences physiques, et donc les parents ne trouvent plus forcément opportun de laisser les enfants sortir faire ces activités. Le projet, pour moi, il est le bienvenu pour permettre de redonner le goût à ces enfants parcequ’on voit très bien qu’à travers leur réaction que ça intéresse tout le monde et que tout le monde se sent concerner par le sujet, se retrouve dans quelque chose, passe un moment de plaisir. C’est salutaire d’avoir un tel projet qui permet aux enfants d’être au centre de l’action eux-mêmes, de monter sur scène. », a indiqué Koudoussou Laourou.
Quant à Maxime Ahowanou Zoufon, c’est déjà très encourageant. « Rien qu’à voir des élèves sur scène, c’est motivateur, ça nous porte à comprendre que cela est faisable. Dans cette lancée, quand on a de telles initiatives privées, on ne peut que demander au gouvernement de mener son projet de classe culturelle afin de permettre aux élèves d’exprimer leur talent, parce que nous avons vu ce spectacle, une pièce de théâtre écrite par Madame Josiane Bio Dafia qui est une béninoise et de surcroît une parakoise », a-t-il fait savoir.
Il faut rappeler que le projet a été soutenu par l’atelier Ouverture Azo, financé par l’Union Européenne à travers le Repasoc.
Wahabou ISSIFOU