Le traitement de l'information en période de crise et dans les zones à risque requiert un grand professionnalisme de la part du journaliste. C'est dans cette dynamique que la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (Haac) a organisé, du 24 au 25 septembre 2025, à Abomey, un séminaire de renforcement des capacités des professionnels des médias sur le traitement de l’information dans les zones à risque. À travers cette formation au profit des journalistes des radios communautaires des zones frontalières, ainsi que ceux de la presse écrite et en ligne, la Haac entend accompagner les professionnels des médias dans l’exercice de leur mission, tout en contribuant à la consolidation de la démocratie et de la cohésion sociale.
Pendant deux jours, les participants ont eu droit à plusieurs communications assorties d'échanges en guise de partage d'expériences. Il s'agit de communications sur, « Le rôle des médias dans la prévention des conflits et la promotion de la paix » ; « Responsabilité sociale et éthique des journalistes en période sensible » ; « Techniques de vérification et de recoupement de l'information dans un contexte de crise ». Les différents communicateurs ont mis l'accent sur l'impartialité, l'exactitude, la véracité, l'objectivité et l'exemplarité du journaliste dans le traitement de l'information afin de promouvoir le vivre-ensemble. Un accent particulier a été mis sur la protection du journaliste, de son matériel de travail et de sa famille.
Dans son discours de clôture, le Secrétaire Général (SG) de la Haac, François Awoudo, représentant le Président, a remercié les participants pour leur engagement et la richesse des échanges au cours de ces deux journées de travail. À l'en croire, ce séminaire a permis de créer un espace de dialogue, d'apprentissage mutuel et de solidarité professionnelle. « Ce séminaire avait pour but de vous doter d'outils pratiques, de renforcer vos capacités à faire face aux réalités complexes du terrain. Mais aussi de vous rappeler que le droit du public à une information exacte, équilibrée et vérifiée ne doit jamais être compromis, même dans les situations les plus extrêmes, sous réserve que les informations susceptibles de troubler l'ordre public, de compromettre la paix ou de mettre en péril la société soient traitées avec la circonspection nécessaire », a-t-il rappelé. François Awoudo a, pour finir, invité les professionnels des médias présents à ce séminaire à mettre en pratique les acquis de cette formation, à rester vigilants sur le terrain et à continuer d'exercer leur métier avec passion, rigueur et intégrité.
Wilfried AGNINNIN