UNE VIE, UN MÉTIER : À cœur ouvert, Rafiou Salami parle de sa carrière à la Fececam Bénin

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Pendant environ 30 ans, Rafiou Salami, fonctionnaire à la Fececam-Bénin a participé au développement de son pays à travers l’inclusion financière des plus démunis et le financement agricole. Aujourd’hui, à la retraite, il livre à travers la rubrique « Une vie, un Métier » de votre journal, les hauts et les bas de sa carrière. Lisez plutôt.

Samira ZAKARI

Daabaaru : Présentez-vous à nos lecteurs

Je suis Rafiou Salami né le 12 mai 1964 à Kouandé, département de l’Atacora. Marié avec des enfants.

Dans quel secteur avez-vous servi et pourquoi ce choix de métier ?

Après mes études universitaires sanctionnées d’une maitrise en sciences économiques, j’ai passé toute ma carrière dans le réseau Fececam-Bénin. De gérant de la Clcam Péhunco, je suis passé à Responsable Crédit dans la région de l’Atacora-Donga puis Directeur régional des Clcam du Borgou et de l’Alibori où j’ai fait valoir mes droits à la retraite le vendredi 10 mai 2024 après un peu moins de trente ans de service.

Comment avez-vous commencé votre carrière ?

J’ai intégré la Clcam suite à un test de recrutement organisé par la Fececam-Bénin en septembre 1994. Après une période d’essai de trois mois, j’ai été confirmé au poste de gérant Clcam Péhunco le 10 janvier 1995. D’une caisse en difficultés en 1995, la Clcam Péhunco fut après mon séjour qui a duré cinq ans, la première Clcam de la région par sa santé financière. Ce cap a été maintenu par mes successeurs, raison pour laquelle la ville de Péhunco abrite aujourd’hui le siège de la Clcam Mekrou suite aux réformes opérées en 2012.

Quels sont les avantages de votre métier ?

La Fececam-Bénin est un Système Financier Décentralisé (Sfd). Elle fait de l’intermédiation financière et s’occupe prioritairement des personnes exclues du système financier classique. L’inclusion financière des démunis qui constituent la grande masse de la population dans le système financier formel, les relations interpersonnelles et la satisfaction des besoins vitaux des acteurs sont les avantages de notre métier.

Qu’en est-il des difficultés ?

Pas de difficultés majeures, peut-être de petites incompréhensions par moment avec la hiérarchie, chose inhérente dans la vie d’une entreprise.

Parlez-nous d’un moment fort que vous avez connu au cours de votre carrière 

Parler de moment fort dans la carrière d’un agent c’est de faire allusion à ses performances reconnues par sa hiérarchie et qui lui ont valu des distinctions. Ma carrière a été jalonnée de plusieurs moments forts qui ont marqué l’histoire du réseau mais je ne citerai que deux qui me paraissent significatifs.
Après le redressement de la Clcam Péhunco et son classement au rang de première Clcam de la région de l’Atacora/Donga, j’ai bénéficié d’un voyage d’échanges d’un mois au Burkina-Faso et au Mali auprès des structures sœurs. Chose inédite en son temps. Également comme moment fort, les deux régions que j’ai dirigées, respectivement de 2011 à 2017 pour le Borgou et 2018 au 10 mai 2024 pour l’Alibori, sont aujourd’hui les premières régions de la Fececam Bénin financièrement. Cette performance m’a valu des distinctions honorifiques que les autorités de la Fececam Bénin m’ont décernées au cours des Assemblées Générales Ordinaires instances suprêmes de prise de décisions et une formation d’un mois à Turin en Italie.
C’est enfin pour récompenser mes efforts que les acteurs de l’Alibori ont organisé une grande fête inédite en présence des autorités de la Fececam-Bénin à savoir le Président du Conseil d’Administration et le Directeur Général, des collègues des régions de l’Atacora, du Borgou, des Collines accompagnés de leurs partenaires sociaux, des prestataires de service, des parents et amis pour les bons et loyaux services rendus, non seulement, à la région mais aussi au réseau à l’occasion de mon départ à la retraite le samedi 11 mai 2024, veille de mon anniversaire.
Aux initiateurs de cet évènement qui n’est qu’une marque de reconnaissance et de solidarité, je présente ma gratitude et mes sincères remerciements.

Contez-nous un moment malheureux 

Au cours de la carrière, j’ai connu plusieurs évènements malheureux mais celui qui m’a plus marqué est le décès tragique le 27 juillet 2014 de l’un de mes directeurs de caisse à l’époque en la personne de Paul Bio Gawé. C’était un agent assidu et engagé mais le Tout Puissant en a décidé autrement. Que son âme repose en paix. Amen.

Quel message avez-vous à l’endroit de la jeunesse ?

Avec les problèmes liés au manque d’emploi, la jeunesse doit avoir un comportement entreprenant et résiliant car, c’est elle l’avenir du pays. Pour ceux qui ont eu la chance de gagner un emploi, petit soit-il, ils ont l’obligation de le garder avec beaucoup de doigté et de conscience professionnelle car, les ambitions démesurées conduisent aux vices qui à leur tour conduisent au suicide.

Votre mot de la fin

Pour finir, je tiens à remercier très sincèrement le Pdg de Daabaaru, mon frère Barnabas Orou Kouman pour son courage et ses œuvres en faveur du Bénin en général et des 2KP en particulier. C’est un jeune qui est parti du rien pour être ce qu’il est aujourd’hui. J’invite la jeunesse à aller à son école.
Aux dirigeants, collègues et sociétaires de la Fececam-Bénin qui m’ont révélé au monde, mes gratitudes et mes sincères remerciements.

Propos recueillis par Samira ZAKARI

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