30 HEURES DE COURS PAR ASPIRANT PAR SEMAINE : La gourmandise du gouvernement qui risque de noyer l’enseignement secondaire

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Après les bouleversements qu’a créé la réforme des aspirants aux métiers d’enseignement l’année scolaire passée, le gouvernement à travers son ministère de l’enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle sort une autre carte. Il s’agit cette fois-ci de confier trente heures de cours à chaque aspirant par semaine.

Si cette réforme vise sans doute à faire économiser à l’État les ressources financières en réduisant le personnel enseignant, il faut dire qu’elle aura assez d’impacts négatifs sur plusieurs plans.

D’abord, les aspirants sont en majorité de nouveaux diplômés qui n’ont pour la plupart aucune expérience en matière d’enseignement. Les surcharger serait un véritable coup porté sur la qualité de l’enseignement qu’ils offriront aux élèves.

Ensuite, le programme de 30 heures par semaine aurait prévu la possibilité aux aspirants d’enseigner deux matières à la fois et dans deux différents établissements si nécessaire pour parvenir à exécuter le quota horaire. C’est assez dangereux car pour des enseignants qui s’en sortent difficilement dans leur matière principale, c’est évident qu’ils seront plus en difficultés quand il s’agira d’enseigner une autre matière dont ils n’ont pas la formation.

Enfin, si l’objectif du gouvernement à travers ce programme d’aspirants aux métiers d’enseignant est de réduire le chômage des jeunes diplômés, il devait recruter autant d’enseignants nécessaire pour réduire considérablement le taux de chômage inquiétant. Opter pour une stratégie qui mettra au chômage des aspirants ayant déjà fait l’expérience l’année dernière, est contradictoire.

Il ressort clairement que cette stratégie du gouvernement à tout point de vue, ne profite ni aux élèves, aux parents d’élèves, aux aspirants et même au système éducatif du pays. Le gouvernement à travers cette gourmandise et cette envie d’économiser risque de noyer encore plus le système éducatif qui a déjà du mal à sortir la tête de l’eau.

C’est le moment d’agir pour éviter le pire à l’éducation nationale.

Barnabas OROU KOUMAN

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