_ Assalamoualékoum Dangui!
_ Oui BOK bonjour, comment vas-tu ? Et le jeûne ?
_ Ah Dangui, nous on jeûnait avant le démarrage du jeûne hein!
_ Comment ça ?
_ On a faim il y a longtemps. On ne mange plus bien il y a des années!
_ Ah bon! Félicitations alors !
_ C’est un exploit ou bien ? Tu es content quand, en ton temps, les béninois ne mangent pas bien? C’est super. Continue comme ça.
_ Ce que je sais, c’est que je n’ai jamais coupé le salaire de quelqu’un dans ce pays. Au contraire !
_ Il y a combien de fonctionnaires au Bénin? Tu vois toi-même non? Tu augmentes le salaire du fonctionnaire mais tu crées les conditions pour que tout devienne cher au marché. Tu oublies que le fonctionnaire et le menuisier achètent chez la même bonne dame du marché ? Tu ignores que le fonctionnaire et l’agriculteur dont le soja, le cajou, le coton sont taxés achète dans le même marché que le fonctionnaire ? Ah d’accord ! Seuls tes employés ont besoin de valorisation de salaire, nous qui restons pouvons mourir ? Bravo et du courage Dangui
_ BOK, toi tu as toujours des analyses très mal inspirées. Continue dans tes égarements.
_ Dangui, je te jure qu’aujourd’hui je ne veux pas la moindre bagarre avec toi. Excuse moi beaucoup Dangui.
_ D’accord BOK, tu veux quoi? Parce que quand tu deviens tout à coup sage comme ça je sais déjà…
_ Dangui! Dangui! Dangui! Je t’ai appelé trois fois. Achève les travaux du pont de Kankou pour l’amour de Dieu. Hervé m’a menti en me regardant droit dans les yeux. Il m’a promis que ceci allait être fait. Je suis choqué à l’idée de remarquer que mes parents ne sont pas une priorité. Mais Dieu est grand. Je te souffle que les agriculteurs préparent un gros coup contre le coton pour cette campagne. Fais quelque chose.
_ BOK, tu as fini?
Non Dangui, je suis en congé tu n’as pas… Allô Dangui, allô, allôôôôô!! Merde il ne peut pas me raccrocher…
