C’est le jour J. La grève de 24 heures annoncée dans les trois ordres de l’enseignement par la Fédération des Syndicats de l’Éducation Nationale (Fésen) de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (Cstb) a été observée ce jeudi 7 mars 2024, dans certains établissements scolaires du Bénin. D’une manière générale et dans la plupart des écoles et collèges à Parakou, enseignants et apprenants sont en situation de classe. Les responsables de ces établissements ont fait savoir à notre micro n’avoir pas reçu la motion de grève de la Fésen/Cstb. Par exemple, au Ceg Hubert maga, au Lycée Mathieu Bouké (Lmb), dans les Epp Wansirou, Montagne, Dépôt et Banikanni, les enseignants sont en classe avec les élèves et les cours se déroulent normalement. Le même constat a été fait à l’Université de Parakou (Up), les cours se déroulent sans anicroche. «Nous ne sommes même pas au courant de la grève», déclarent certains professeurs. «J’ai déroulé normalement les cours ce matin», renchérit Souaïbou Zimé Yérima, professeur de Mathématique. Le Censeur du Lmb Socrate Adiba a fait savoir que «Jusqu’à midi, nous n’avons pas constaté l’absence d’un enseignant». Julien Okoundé, Directeur à l’Epp Wansirou à Parakou a souligné que «La grève est censé se dérouler sur toute l’étendue du territoire national. Mais ce matin, à ma grande surprise, tous les collègues sont présents. Les activités pédagogiques se déroulent bien».
Rencontré par notre rédaction dans la matinée de ce jeudi 7 mars 2024, à Parakou, le Sg de la Fésen/Cstb Rodolphe Segnanka ayant signé la motion de grève a fait savoir que l’objectif du mouvement a été atteint. «Nous avons constaté dans la matinée que le mot d’ordre de la grève a été suivi au vue du point fait. Nous avons constaté qu’il y a des enseignants qui constituent la minorité qui n’ont pas été du tout à l’école. Il y a le gros lot qui a été à l’école, mais qui ne travaille pas», a-t-il déclaré. A en croire le Sg Rodolphe Segnanka, au niveau de l’Epp Bah-Wèra, Epp Cadjèhoun, aux Ceg Nima, Gbégamey et dans bien d’autres établissements de Ouaké, la motion de grève a été suivie. Rodolphe Segnanka attend le gouvernement béninois dans la résolution du problème du manque d’enseignants qualifiés, l’amélioration des conditions de vie et de travail des Aspirants aux Métiers d’Enseignants (Ame), des enseignants des trois ordres de l’enseignement, des Agents Contractuels de Droit Public de l’Etat (Acdpe) et bien d’autres. Pour lui, les discussions engagées entre responsables syndicaux et ministres des trois ordres de l’enseignement, n’ont rien donné de concret.
Par ailleurs, le ministre de l’enseignement maternel et primaire a sorti une note invitant les responsables d’établissement à recenser les noms des grévistes. Sur cette question, Rodolphe Segnanka a souligné que leur grève est légale et respecte les normes. Il ne compte pas baisser la garde avec ses collaborateurs.
Wilfried AGNINNIN & Jean-Baptiste FAMONMI (Stg)
