AFFRONTEMENTS ENTRE FORCES ARMÉES ET POPULATIONS
A qui profitent les violences de Savè ?
Les affrontements assortis des coups de feu entre forces de l’ordre et populations ont repris de plus belle dans la commune de Savè depuis la semaine écoulée. Au cours de ses altercations, plusieurs dégâts humains et matériels ont été enregistrés dans cette localité. Face à cette situation qui perdure et qui est loin de connaître son épilogue, l’on est en droit de se demander à qui profitent ces violences meurtrières qui mettent à mal le développement à la base dans la commune de Savè.
Wilfried AGNINNIN
6 blessés dans le rang des forces armées et plusieurs dont deux morts parmi les populations. C’est le bilan provisoire des affrontements qui ont repris, il y a environ une semaine dans la ville de Savè. Cette information a été rendue publique par le procureur de la République près le tribunal de première instance de deuxième classe d’Abomey Kalifa Djimila Adjima au détour d’un point de presse animée le jeudi 16 janvier 2020. Le véhicule des autorités notamment le président de l’Assemblée Nationale Louis Vlavonou et celui de la Cour Suprême Ousmane Batoko ont été également ont été saccagés aux cours de ces affrontements.
Depuis les élections législatives d’avril 2019, les filles et fils de la commune de Savè continuent de s’entredéchirer. Visiblement, ils ne sont pas prêts à fumer le calumet de la paix malgré les différentes exhortations venues de part et d’autre. D’ailleurs, le député André Okounlola natif de la localité, celui-là qui est traité de tous les noms d’oiseaux, a invité ses parents au pardon mutuel afin de tourner la page des querelles et de taire les divergences. A cela s’ajoute, l’appel à la paix et à la cohésion sociale du roi de Kaboua et la loi sur l’amnistie prise par le gouvernement pour libérer les personnes impliquées dans les violences postélectorales. Tous ces appels semblent être un coup d’épée dans l’eau à Savè.
La commune de Savè n’est d’ailleurs pas la seule protestant contre les dernières élections législatives de 2019. Les habitants de Tchaourou, Bantè, Bassila et consorts sont aussi sous le choc mais préfèrent prendre leur mal en patience pour le développement de leurs localités.
Alors, les filles et fils de Savè feront mieux d’aller à l’école de ces autres communes qui ont très tôt compris que la violence ne saurait apporter une solution à la situation politique actuelle. Puisque rien de sérieux et de concret ne se saurait être construit avec le bruit et les actes de vandalisme.
A qui profitent ces affrontements ? Peut-être aux hommes sans foi, ni loi.
