Le non-respect des règles de conduite est l’une des principales causes des accidents mortels. Plusieurs comportements irresponsables des conducteurs ont parfois des conséquences tragiques sur la vie des usagers de la route. Dans une interview exclusive accordée à la rédaction de Daabaaru le 18 avril 2024, le moniteur de l’auto-école ‘’Djethom’’ Babatoundé Thomas Djegui a évoqué les conséquences néfastes et causes du non-respect du code de la route sans oublier ce qu’il faut faire pour ramener les conducteurs à la raisons. Voici ci-dessous l’intégralité de l’entretien.
Toria YADISSOUNON (Edte Cfoman-Daabaaru)
Daabaaru: Selon vous, pourquoi certains usagers de la route ne respectent pas le code de la route ?
Pour cette question liée au non-respect du code de la route, je pense qu’on peut prendre ça sous divers angles. Et donc étant dans un pays comme le nôtre ou nous envisageons lutter contre le taux des accidents sur nos axes routiers, je pense que nous allons procéder à une grande sensibilisation. Dire réduire le taux d’accident à 0% je ne pense pas que ça soit possible parce que même dans les pays les plus développés où ils ont enseigné l’éducation depuis le bas-âge dès le cours primaire, ça s’est limité au plus à un 1%. Il ne sera pas question de ramener ça à 0% mais on peut réduire ce taux là.
Qu’est-ce qu’il faut faire pour les ramener à la raison ?
Ramener les usagers de la route à la raison, je pense que la responsabilité est à divers niveaux aussi bien du côté de l’État que de la population. Une chose est de respecter le code de la route mais une autre est de pouvoir entretenir les infrastructures routières pour que chacun puisse savoir où circuler et comment circuler. Et donc parlant de l’État, on doit pouvoir mettre les infrastructures routières au point afin que la responsabilité revienne à la population. Par rapport à la population, il faut passer par une grande sensibilisation avant de mener une répression et dans cet angle je pense que le Centre National de Sécurité Routière (Cnsr) doit être interpellé. Il est normalement chargé de faire cette sensibilisation et qui devrait être accompagné par certaines auto-écoles et accompagné les forces de l’ordre pour pouvoir montrer à la population comment la circulation doit se faire, histoire aussi de les sensibiliser à se rendre dans les centres de formation pour avoir le minimum du code de la route.
Citez-nous quelques infractions du code de la route ?
Par rapport aux infractions du code de la route, je pense que quand nous prenons le carrefour à sens giratoire, ceux qui sont sur la voie inter-état se disent c’est eux qui ont la priorité or la priorité appartient à ceux là qui ont abordé le sens giratoire. Et donc, quiconque vient vers le carrefour à sens giratoire a la priorité. Parce que toutes ces voies qui mènent vers le carrefour à sens giratoire sont accompagnées des panneaux triangulaires pointe en bas, qui caractérise la perte de priorité. Dans un carrefour à sens giratoire, on peut remarquer que s’ils viennent et il y a déjà des usagers qui se sont déjà engagés dans le carrefour à sens giratoire, c’est à eux de passer d’abord. Quiconque vient vers le carrefour doit s’arrêter et laisser passer ceux qui se sont déjà engagés et après leur passage, ils peuvent se succéder. Mais force est de constater que ceux qui sont sur des grandes voies comme la voie inter-état se disent qu’ils sont prioritaires. Parlant aussi des infrastructures qui sont liées au code de la route par rapport à la répression qui est en cours actuellement, nous avons constaté avec amertume qu’on fait la répression liée à la circulation sur les bandes cyclables. Surtout chez nous à Parakou, nous n’avons pas la piste cyclable. Mais la bande cyclable que nous avons, la ligne blanche qui délimite cette bande cyclable est presque inexistante, les signalisations horizontales ne sont plus bien visibles.
Vos appels à l’endroit des usagers et autorités
Par rapport aux usagers de la route, chaque usager doit savoir que répression ou pas, c’est d’abord sa vie qui est en danger. Et donc, lorsque je prends un véhicule et je remorque les passagers, leurs vies et ma vie sont dans ma main. Je dois me mettre dans un bon état de conduite. Il ne sera pas donc question de se fatiguer et il faut éviter d’être ivre aussi. Un bon conducteur doit être courtois. Nous les exhortons également a toujours se mettre dans un bon état. Au volant, au guidon, si le sommeil me surprend, je m’arrête et je me repose. Un bon conducteur doit s’adapter à toutes les circonstances de la route.
A l’endroit des autorités, nous les exhortons à pouvoir continuer la sensibilisation pour le respect du code de la route. Force est aussi de constater que des gens viennent coller des affiches sur des panneaux. Les autorités doivent mener également une lutte dans ce sens.