PARAKOU/CONFLITS COMMUNAUTAIRES, RISQUES DE RADICALISATION ET D’EXTRÉMISME VIOLENT : Le Pnud et les Pays-Bas installent un système d’alerte précoce

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Le système d’alerte précoce de la commune de Parakou a été installé et formé le lundi 4 novembre 2024. L’activité s’est déroulée à la salle des fêtes de la municipalité de Parakou en présence des élus locaux, leaders religieux, Forces de Sécurité et de Défense (Fds), responsables d’agriculteurs, d’éleveurs et bien d’autres. L’objectif est de garantir à la commune de Parakou, une meilleure sécurité en se basant davantage sur la prévention.

Aboubakar FAÏSSAL (Stg)

La commune de Parakou a désormais son système d’alerte précoce. Un élément d’une importance capitale dans la prévention des risques et menaces de toutes sortes. Pour la mise en place et la formation des membres de ce système d’alerte précoce, l’activité a regroupé autour du premier Adjoint au Maire (Pam), qui en est le premier responsable, les Fds, responsables religieux, responsables des femmes de marchés, des femmes artisanes, des jeunes et de la Coalition nationale pour la Paix. C’est une initiative du Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud) et le Royaume des Pays-Bas en appui au Gouvernement du Benin. Elle s’inscrit dans le cadre de l’exécution du Projet d’Appui au Renforcement de la Cohésion Sociale, à la Prévention de l’Extrémisme Violent et à la Lutte contre les Conflits liés à la Transhumance (Pacoso-Pev-Lct) porté par le ministère de l’intérieur et de la sécurité publique.

Pour le principal formateur, le Contrôleur Général de Police Louis T. Tokpanou, en dehors de ce que chaque citoyen pris isolement doit se considérer comme un magnon très important de la chaîne communautaire avec ses contributions responsables à la sécurité par le partage d’informations de nature à prévenir toutes situations conflictuelles, les membres du système d’alerte précoce doivent surveiller de façon professionnelle, les signes avant-coureurs de toutes situations pouvant amener aux conflits, à la radicalisation ou à l’extremusme violent. A l’en croire, cela permettra d’alerter sans désemparer l’autorité compétente pour la prise en urgence, des mesures de prévention et le cas échéant, une gestion assez professionnelle et protectrice des droits humains.

Selon le représentant du ministre de l’intérieur et de la sécurité publique le Contrôleur Général de Police Louis T. Tokpanou, Secrétaire permanent par intérim de la Commission nationale de Lutte Contre la Radicalisation, l’Extrémisme violent et le Terrorisme, cette initiative vient également en réponse à la situation sécuritaire actuelle qui prévaut au Bénin en l’occurrence dans la partie septentrionale du pays. A l’entendre, la formation s’inscrit dans le cadre de la prévention des conflits communautaires, des risques de radicalisation et d’extrémisme en vue d’une meilleure cohésion sociale. Il a, par la suite, laissé entendre qu’il attend beaucoup de ce système d’alerte précoce. «Nous attendons que les participants soient en mesure de mieux reconnaître et d’identifier à temps, les signes avant-coureurs des conflits de la radicalisation et de l’extrémisme violent», a-t-il confié. Ce faisant, la population serait selon lui, mieux protégée contre les dangers ci-dessus énumérés, difficiles à gérer et d’ailleurs dont la gestion est plus coûteuse que la prévention.

Ensuite, Roger Attemba, Expert analyste en prévention de l’extrémisme violent du projet Pacaso-Pev-Lct, a fait savoir que la mise en place de ce système va permettre aux différents acteurs, aux autorités, de «disposer d’informations pour anticiper d’éventuels conflits qui pourraient déboucher sur l’extrémisme violent».

A son tour, le représentant du maire de la municipalité de Parakou Mohamed Abdel Taya Yari a invité les participants à mettre en œuvre, les acquis de cette formation pour l’atteinte des objectifs visés. A sa suite, le chef quartier de Swinrou, Kpassagambou Kindé Radji s’est dit très satisfait de la séance de formation. «Nous avons tous les éléments de réponse qu’il faut pour faire le travail qui nous est demandé», a-t-il expliqué avant de continuer en soulignant qu’une fois de retour dans son quartier, il va réunir sa population pour les sensibiliser sur comment alerter pour éviter le pire.

A noter que la même activité se déroulera dans d’autres communes des départements de l’Alibori et de la Donga.

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