ACCUSE DE DEFIER LA POLICE REPUBLICAINE ET LE MINISTRE SACCA LAFIA A GOGOUNOU : Boni Dantorou dément et dénonce un acharnement

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ACCUSE DE DEFIER LA POLICE REPUBLICAINE ET LE MINISTRE SACCA LAFIA A GOGOUNOU

Boni Dantorou dément et dénonce un acharnement
« Je suis victime des calomnies, représailles et autres bassesses », dixit le Dam

Depuis quelques jours, le deuxième adjoint au maire de la commune de Gogounou est présenté comme un opposant aux réformes sécuritaires du président Patrice Talon. Boni Dantorou, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est accusé de défier la Police Républicaine et le ministre Sacca Lafia dans sa commune. Dans une interview accordée à votre journal, le deuxième adjoint au maire nie toutes ces allégations et dénonce un acharnement politique qui serait parti dune lettre qu’il adressé à son maire Moutawakirou Gounignan, pour lui demander d’arrêter son ingérence dans la passation des marchés publics alors qu’il est suspendu par l’Autorité de Régulation des Marchés Publics. Il en a profité pour réitérer son appartenance à la mouvance présidentielle et son soutien sans faille aux réformes du président Patrice Talon. Lisez plutôt !

Barnabas OROU KOUMAN

Daabaaru : Que se passe-t-il réellement à la mairie de Gogounou ?

Boni Dantorou : Merci monsieur le journaliste.

En effet, nommé personne responsable des marchés publics de la commune de Gogounou après la suspension du maire par lautorité de régulation des marchés publics, il ma été donné de constater quil continuait par singérer dans les commandes publics. Cest alors, que je lui ai adressé un courrier en bonne et due forme pour lui dire de mettre un terme à son ingérence avec ampliation au préfet du département de lAlibori. Cest le crime de lèse-majesté que jai commis, si crime, il y en avait ! Voilà lorigine de la correspondance du 31 juillet 2018 du maire qui me demande de vider les lieux et une vague darrêtées qui me dépouille de toutes les délégations dattribution.

Monsieur le deuxième adjoint au maire, vous occuperiez illégalement un édifice de l’Etat ?

Dès ma prise de fonction en tant que conseiller communal le 15 août 2015, je faisais la navette quotidiennement entre mon domicile (situé au village Borodarou à 16 km du centre-ville Gogounou, soit 32 km par jour) et lhôtel de ville. Après quelques mois de ce pénible parcours, jai sollicité le concours du maire dalors, Salifou Bachabi aux fins de réhabiliter lancienne résidence des chefs de districts, sous-préfets et Maire qui avait été abandonnée depuis des années. Ne pouvant sengager unilatéralement sur cette matière, le maire Bachabi a soumis la question au conseil communal qui a délibéré et adopté la réhabilitation des locaux. Cest ainsi quaprès quelques travaux de nettoyage, jai intégré les lieux le 04 avril 2016.

Vous auriez refusé de libérer l’édifice en question au détriment de la Police Républicaine, est-ce vrai ?

Jai été saisi par une correspondance du maire, en date du mardi 31 juillet 2018, me demandant de libérer le bâtiment au plus tard le vendredi 03 août 2018, soit dans un délai de moins de 72 heures. Vous convenez avec moi, que même dans les cas de bail, le bailleur accorde à son locataire, un préavis dont le délai est largement supérieur à celui dont je dispose pour libérer le bâtiment.
Mieux, la mise à disposition ou lattribution dun bien du patrimoine communal relève des prérogatives du conseil communal et non de la seule volonté du maire.
Par ailleurs, la commune a en effet bénéficié dun commissariat de police et si mes souvenirs sont bons, les policiers ont pris service le 26 décembre 2016 dans les locaux de l’Ucom de Gogounou. Chemin faisant, la Brigade Territoriale de Gogounou a été délocalisée à Sori et la Police s’est installée dans les locaux quelle occupait jusqu’à la fusion Police-Gendarmerie, d’où naquit la Police Républicaine qui, il faut le préciser, s’active pour la sécurité des populations. Si aujourd’hui les locaux de la Police Républicaine de Gogounou nécessitent d’être libérés en vue de leur réhabilitation, des démarches sont déjà entreprises selon certaines informations, afin que la Police Républicaine rejoigne son premier site, c’est-à-dire l’Ucom de Gogounou.

 

Monsieur le deuxième adjoint au maire, seriez-vous opposé aux réformes sécuritaires du Chef de l’Etat ?

 

Je suis tout autant soucieux de la sécurité et du bien-être de nos paisibles populations et de ce fait, je nai aucun intérêt à mopposer aux réformes du Chef de l’Etat, monsieur Patrice Talon en matière sécuritaire et plus précisément le redéploiement des policiers, a fortiori la dotation de commissariats aux communes qui en expriment le besoin. Cest tout simplement aberrant. En plus, je suis un officier supérieur de la Police Nationale à la retraite, de ce fait la sécurité est également mon affaire.

Qu’en-est-il de votre supposé statut de  taupe de l’opposition ?

Jappartiens et demeure membre de lAlliance Soleil, militant et sympathisant de première heure et je saisis cette occasion pour réitérer toute mon appartenance et mon soutien aux actions du Président Patrice Talon.

Votre mot de la fin ?

Pour finir, je tiens à préciser que je nai jamais séché une session du conseil communal depuis ma prise de fonction, les listes de présence et différentes délibérations lattesteront davantage. De plus je ne suis de près ni de loin responsable de la division du conseil communal de Gogounou, au contraire je suis victime des calomnies, représailles et autres bassesses, mais puisque, en politique, tous les coups sont permis, je ne me laisserai pas déstabiliser par ce genre de tissu de faux mal ficelé.
J’en profite pour demander à la haute autorité, qu’avec la relecture des textes de lois sur la décentralisation, de bien vouloir confier des attributions claires et nettes aux adjoints aux maires afin de les mettre à l’abri des caprices de certains maires ; les délégations d’attribution ayant montré leurs limites.
A vous les journalistes, je vous invite à prendre lhabitude découter les différents sons de cloche avant de publier toute information. Cela y va de votre crédibilité.
Je vous remercie.

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Décentralisation

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Daabaaru