Ils sont nombreux au Bénin à exercer le métier de conducteur de taxi-moto communément appelé ‘’Zémidjan’’ pour subvenir à leurs besoins et ceux de leur famille. Dans la ville de Parakou, des centaines d’hommes exercent cette activité à temps plein ou partiel. Ils sont néanmoins conscients des conséquences sanitaires de leur job. Face à ces répercussions, ils sont appelés à mieux prendre soin de leur état de santé.
Olivarest AHOUANGNIHIN (Stg)
12h, 18h voire 20h de temps par jour et 7 jours sur 7. C’est le quotidien de certains conducteurs de taxi moto à Parakou. Pour avoir plus d’énergie, ils font parfois recours à certains produits psychotropes.
Alphonse Adégbola, conducteur de taxi-moto, explique comment il passe ses journées. «Je travaille cinq jours sur sept par semaine, je fais six heures en matinée et six heures également en soirée », a-t-il expliqué avant d’ajouter, « Après le travail, je me sens fatigué. Parfois, je suis obligé de prendre des tisanes, des médicaments et de me reposer afin de retrouver de nouveau la force.»
Tout comme lui, Aimé A. un autre conducteur de taxi-moto travaille également dans presque les mêmes conditions. « Je travaille tous les jours sans avoir de jours de repos dans la semaine car, c’est l’argent on cherche et comme on le dit, ‘’le temps c’est de l’argent’’. Une journée sans conduire, c’est une grande perte pour moi. Puisqu’à chaque instant une personne à besoin d’être amenée à un lieu », a-t-il confié. Ce conducteur prend des dispositions pour pouvoir se soulager. « Quand je suis fatigué ou lorsque je me sens mal à l’aise, je me rends à une pharmacie, je dis ce que je ressens, et je suis servi. Les médicaments qu’on me vend me soulagent.», a-t-il ajouté.
Abou Alassane, un agent de santé dans une clinique à Parakou revient sur les conséquences sanitaires de l’activité de conducteur de taxi-moto. « Les conducteurs de taxi moto dépensent beaucoup d’énergie surtout lorsqu’ils prennent de lourdes charges. Ils sont victimes de courbatures, d’inflammations de certains muscles du corps et surtout de l’hémorroïde avancée. Ils s’adonnent à la prise de stimulant ou fortifiant très dangereux pour leur organisme.», a-t-il fait remarquer. Le spécialiste de la santé invite les conducteurs de taxi-moto à prendre plus au sérieux leur état de santé, des jours de repos dans la semaine en entretenant les amortisseurs de leurs motos pour éviter trop de secousses. « Faire le bilan de santé deux fois par an au moins.», conseille l’agent de santé.
