Le mardi 19 mai dernier, Anselme Amoussou, secrétaire général de la Confédération des Syndicats Autonomes du Bénin (Csa- Bénin) a relevé les impacts de la pandémie sur le système éducatif, puis a proposé par la suite des solutions pour une adaptation de l’école à la situation actuelle. La réflexion du syndicaliste sur le sujet est intitulée « la crise du Covid-19 et le système éducatif béninois : quels impacts pour quels changements ?», et publiée par le think-tank Civic Academy for Africa’s Future (Ciaaf).
Huguette LAWANI (Stg)
La crise du Coronavirus a non seulement des impacts sur tous les secteurs d’activité mais d’énormes impacts sur le système éducatif. « La fermeture des écoles, décidée par le gouvernement pour empêcher la propagation du virus a sans doute déjà des répercussions sur l’ensemble du système éducatif national », a ainsi fait savoir Anselme Amoussou dans sa réflexion. Pour lui, ces impacts touchent et toucheront surtout les apprenants mais également les enseignants et le mode de fonctionnement de l’école.
Ces impacts évoqués par Anselme Amoussou concernent l’acquisition des savoirs par les apprenants, les risques pour la sécurité alimentaire de certains élèves, les disparités éducatives, la baisse du niveau des enseignants et bien d’autres.
Ainsi, face à ces impacts, le secrétaire général de la Csa-Bénin identifie des pistes de solutions. Ces pistes de solution serviront pour la modernisation du système éducatif béninois et pour l’adaptation du fonctionnement de l’école à l’ère de cette pandémie.
Comme première solution, le syndicaliste Anselme Amoussou a souligné qu’il est important « d’imaginer ou d’explorer les opportunités de mutations qu’offre au système éducatif national, cette pandémie». Il a également trouvé « les moyens de jeter les bases d’un système éducatif moderne capable de mettre la technologie au profit de l’apprentissage, d’intéresser davantage l’apprenant en repensant le contenu des programmes et la formation des enseignants sur la prise en charge ou un accompagnement psychologique des apprenants de même qu’à la gestion de situation de crise telle que celle de la pandémie de la Covid-19 », ceci après la crise.
Le syndicaliste n’a pas manqué d’aborder le point de l’introduction des langues nationales comme vecteurs ou objet d’apprentissage, la réforme de l’emploi du temps pour donner plus d’occasion de travail individuel et d’autonomisation aux élèves.
Il a indiqué par la suite que « le Covid-19, tout en exacerbant les difficultés du système éducatif du Bénin, a le mérite de nous révéler les faiblesses de notre école et de nous indiquer, par la même occasion, les voies à explorer pour nous aguerrir à mieux résister aux chocs à l’avenir ».
Pour finir, il a fait comprendre que les pistes de réflexion qu’il indique sont loin d’être exhaustives et ne représentent qu’une infirme partie des opportunités de changements structurels que révèle cette expérience douloureuse.