Après le massacre perpétré dans la nuit du vendredi 16 à samedi 17 juin dans un lycée de la localité de Pondwe, en Ouganda, la population est plongée dans la peur et le chaos. Selon l’Agence France Presse (Afp) le dernier bilan fait état de 41 morts, pour la plupart des élèves, dont une partie ont été brûlés vifs. Le groupe terroriste islamiste Adf est accusé d’être à l’origine de cette attaque, la pire du genre en Ouganda depuis 2010. Quelques rescapés ont témoigné au micro de l’Afp.
Laurence AMOUSSOU (Stg)
« Ils étaient en tenue de camouflage. Ils avaient chacun un marteau, des couteaux, des machettes et un fusil avec des chargeurs. », a raconté Elias Kule, un rescapé de 18 ans.
« La police avait placé un cordon de sécurité autour du dortoir, car il était toujours en feu. Les corps brûlaient encore à l’intérieur. C’était horrible, parce que l’odeur de chair brûlée était encore partout dans l’air et le toit s’était écroulé. La responsable du dortoir m’a dit avoir ouvert sa fenêtre, pensant que quelqu’un était en train de voler de la nourriture. Un homme lui a ordonné de se taire en la braquant avec une arme. Un survivant m’a raconté que les terroristes ont jeté quelque chose dans la chambre, peut-être une grenade, ainsi que de l’essence. Les matelas ont pris feu, tuant tous les étudiants sauf deux qui ont pu s’échapper. Les assaillants sont ensuite allés au dortoir des filles, sont entrés et ont tué à la machette 17 filles », témoigne le défenseur des droits de l’homme Wilson Bwambale qui s’était rendu sur place le lendemain matin de l’attaque.
