C’est à Guessou-Sud dans l’arrondissement d’Ina, commune de Bembéréké que cette affaire digne d’un film d’horreur est survenue en fin de semaine dernière. Deux jeunes dont les âges varient entre 20 et 25 ans auraient été arrêtés pour vol de soja par le délégué de Guessou-Sud et un conseiller local. Selon nos sources, pour réprimer l’acte, ces derniers, n’ont trouvé de moyen, sur instructions du Chef d’Arrondissement (Ca), que de séquestrer les présumés voleurs dans un magasin qui leur sert de « violon ». C’est la prompte réaction de la police Républicaine qui a permis de mettre la main sur le Chef d’Arrondissement et son complice délégué. Ils les auraient mis nu avant de leur faire subir toutes les formes de tortures.
Se fondant sur leur pouvoir d’autorités locales, ils ont violé les droits humains et la constitution qui dispose que la personne humaine est sacrée et inviolable.
Certaines sources indiquent que ces pratiques sont courantes dans cette localité avec la caution du Ca d’Ina Wahabou Méré qui se retrouve dans les mains de la justice. Plusieurs sources l’accusent d’actes de rançonnement. Il aurait également créé une brigade civile de tortures en violation des droits de l’homme. La cellule de détention (violon) qu’il a créé aurait régulièrement reçu des locataires qui malheureusement seraient, pour la plupart, de la communauté Peulh.
Cette fois-ci, le procureur de la République a pris ses responsabilités. Ainsi, le Chef d’Arrondissement (Ca) dont les agissements sont décriés par beaucoup a été déposé en prison.
Force doit rester à la loi et toutes les structures qui luttent pour la promotion des droits de l’homme doivent se saisir de ce dossier pour décourager les justiciers solitaires.
BOK