Les femmes uniquement consacrées à leur foyer et aux tâches ménagères méritent une rémunération. C’est du moins ce que pense la Présidente de l’Institut National de la Femme (Inf) Huguette Bokpè Gnacadja. Elle a donné son point de vue sur ce sujet au cours d’une émission à la télévision nationale sur le thème «La rémunération des femmes au foyer : Justice ou abus». C’était à l’occasion de la Journée Internationale des droits des Femmes (Jif).
Dans son point de vue relayé par Banouto, la présidente a expliqué que « les domestiques font à la place des femmes au foyer, le travail qu’elles auraient fait. Si on rémunère la domestique pour les travaux qu’elle fait, il n’y a pas de raison qu’on ne rémunère pas une femme qui est au foyer». Elle a, par ailleurs, justifié son point de vue par le nombre de tâches exercées par ces femmes. «Les linges lavés et repassés, c’est le travail du blanchisseur, les nettoyages, c’est le travail de l’agent d’entretien, les mets préparés et servis, c’est le travail du cuisinier etc… C’est autant de professions réunies qu’une seule personne exerce», a-t-elle expliqué.
Plus loin, Huguette Bokpè Gnacadja a fait la différence entre la rémunération perçue par une femme au foyer et les cadeaux reçus par cette dernière de la part de son époux. «Je fais la différence entre les cadeaux, les attentions y compris celles pécuniaires d’un époux à l’égard de son épouse dans le cadre de l’entretien des relations, du plaisir qu’on peut faire à l’autre et de la joie qu’on peut faire régner dans le couple», a-t-elle nuancé.
Pour finir, la présidente de l’Inf précise que la rémunération n’est pas nécessaire pour les femmes qui ont des employés qui s’occupent de toutes les tâches ménagères à leur place.
Samira ZAKARI
