BIEN-ÊTRE DES FEMMES TRAVAILLEUSES DE SEXE À COTONOU : L’Awdf et Gaifedid en font une préoccupation

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BIEN-ÊTRE DES FEMMES TRAVAILLEUSES DE SEXE À COTONOU

L’Awdf et Gaifedid en font une préoccupation

Après plusieurs années de financement et de suivi à distance, le Fond Africain pour le Développement de la Femme Africaine (AWDF) descend sur le terrain. Objectif, procédé au suivi-évaluation de trois (03) ONGs partenaires engagées dans la promotion de la femme. Financée par l’AWDF, l’Organisation Non Gouvernementale GAIFEDID (Groupe d’Appui aux Initiatives Féminines pour un Développement Intégré et Durable) révolutionne la sphère et le quotidien des « Travailleuses de Sexe (TS) » de la ville de Cotonou, Capitale économique du Bénin. Souvent violentées, parfois abusées sexuellement et ou physiquement, ces femmes (travailleuses de sexes) n’ont que leurs yeux pour pleurer l’injustice dont-elles sont victimes de la part de certains de leurs clients et même de certains corps habillés. C’est ce désastre social que vient corriger l’ONG GAIFEDID fort de l’appui financier de son partenaire qu’est le Fond Africain pour le Développement de la Femme (AWDF).

Avec à sa tête, Pauline HOUDAGBA, Doctorante en droit de l’université d’Abomey Calavi (Bénin), l’ONG GAIFEDID imprime une marque particulière à l’univers hostile des travailleuses de sexe dans la mégalopole qu’est Cotonou. Avec l’Appui financier de l’AWDF, l’organisation non gouvernementale va en lutte contre les violences de tous genres faites aux femmes notamment les « Travailleuses de Sexe (TS) ». Plusieurs actions sont ainsi menées dans ce sens. Entre autres :
GAIFEDID ONG apporte les ressources nécessaires au renforcement de capacité de ces femmes afin qu’elles puissent connaitre et mieux défendre leurs droits. Une plateforme de solidarité corporatiste est mise en place pour une entraide mutuelle entre « consœurs », pour elles « Ensemble on est plus fort ». En vue de corriger les actes de stigmatisation sanitaire et les violences sexuelles et physiques, l’ONG procède à la formation des agents de santé et de sécurité sur les droits des travailleuses de sexe. Par voie de presse, des sensibilisations sont faites à la télévision et à la radio sur les droits des TS, les voies de recours en cas d’abus physique ou moral. Pour mieux préserver l’intégrité physique et morale des TS, il est mis en place des comités de dénonciation qui écoutent les victimes en cas de violence ou tout autre acte de stigmatisation ou de discrimination ou encore de marginalisation. Le comité se charge également du suivi de l’aboutissement des plaintes auprès des instances légales.

Sous la houlette de GAIFEDID ONG, les associations de TS sont parvenues à mener un plaidoyer afin que l’Assemblée Nationale puisse légiférer sur la question de leurs droits et les conditions d’exercice de leur métier. Un discours favorablement accueilli par les députés.
Pour les bénéficiaires directes de ces actions, c’est un tournant dans la gestion quotidienne de leur profession.
« GAIFEDID à travers le soutien financier de l’AWDF a changé notre quotidien. Les actes de violence, la stigmatisation, la discrimination et la marginalisation dont nous sommes entre temps victimes ne sont plus d’actualité, et lorsque c’est le cas, nous savons comment procéder ou à qui s’adresser pour avoir gain de cause. Nous allons aux soins librement et les agents de santé s’occupent mieux de nous qu’auparavant, les actes de violences physique et sexuelle ont radicalement baissé. C’est la preuve que les actions ont portée » nous ont confié les TS rencontrées sur les différents sites d’intervention de l’ONG.

A mi-parcours de la mise en œuvre du projet, l’ONG GAIFEDID a déjà impacté plus de 2870 femmes dans les départements du Littoral et du Zou dans la partie méridionale du Bénin. Son rayon d’action avoisine au départ 52 sites de fréquentation des TS, à la date d’aujourd’hui GAIFEDID ONG intervient sur plus de 150 sites. Un chiffre qui est bien loin du quart des effectifs à couvrir dans la seule ville de Cotonou selon la Directrice Exécutive de l’ONG, Pauline HOUDAGBA.

Après une intense séance de travail entre la délégation de l’AWDF et leurs hôtes au siège de l’ONG, il est amorcé une descente sur quelques sites afin d’échanger surplace avec les TS, les bénéficiaires directes.

Membres et bénéficiaires de GAIFEDIDONG disent être heureuses des transformations opérées grâce à l’AWDF dans leurs secteurs d’intervention. Elles en profitent pour remercier le partenaire qu’elles invitent tout de même à plus d’accompagnement. Entre autres sollicitations venant d’elles, la construction d’un grand site d’exploitation propre à elles, la mise en place d’un centre de santé spécifique aux TS. Par la voix de la Directrice Exécutive, elles sollicitent encore plus de financement afin d’impacter un large spectre de TS puisque la santé des populations en dépend a-t-elle conclut.

A.A.

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